Les dangers de » l’orthodontie maison «
- Le futur de l’orthodontie? Depuis quelque temps, nous pouvons trouver sur YouTube et d’autres sites Internet des vidéos montrant comment faire de l’auto-orthodontie, de l’ « orthodontie maison », de l’ « orthodontie à distance » ou du « do-it-yourself orthodontics » (en anglais).
- Ces techniques d’ « auto-ortho » sont principalement utilisées pour fermer un diastème ou de légers espaces entre les dents antérieures mais il y a plusieurs variations. Ces personnes utilisent différentes sortes d’élastiques qu’ils étirent et placent de part et d’autre des dents pour permettre d’exercer une force continue qui déplacera les dents.
- Bien que l’idée derrière cette approche puisse paraître logique car cela utilise les principes même des déplacements dentaires en orthodontie, la façon dont on recommande d’utiliser ces élastiques peut être très dangereuse et dommageable pour les dents et le parodonte.
- Ce phénomène est tellement répandu que l’Association américaine des orthodontistes a cru bon d’émettre un avertissement « officiel » pour sensibiliser le public des dangers de telles pratiques.
- Historique : L’utilisation d’élastiques pour fermer des espace et déplacer des dents ne date pas d’aujourd’hui. L’une des premières applications était pour extraire des dents chez des patients présentant des troubles hémorragiques, problèmes cardiaques, ou une déficience mentale. Le praticien plaçait simplement une bande de caoutchouc autour de la dent à extraire. Cette bande de caoutchouc migrait lentement le long de la racine conique de la dent, détruisant les tissus mous et osseux jusqu’à atteindre l’apex de la dent qui, éventuellement tombait pratiquement toute seule en 4 à 6 semaines! C’était une extraction tout en douceur qui était planifiée et voulue. Les élastiques ont également été utilisés dans la recherche parodontale chez les animaux afin de détruire le ligament qui sert de fixation entre l’os alvéolaire et le cément et produire une inflammation et des lésions similaires à celles observé dans une parodontite.
- Même dans la littérature scientifique orthodontique on retrouve des exemples où la « technique de l’élastique » est préconisée depuis plus de 50 ans pour fermer un ou quelques espaces inter-dentaires (voir illustration). Cependant, bien que ce ne soit pas une technique idéale, ceci était fait sous la supervision d’un orthodontiste avec un suivi régulier.
- Aujourd’hui des sites internets vendent des élastiques directement aux consommateurs pour fermer des espaces inter-dentaires. Ces sites font valoir l’av antage de ces techniques en mentionnant qu’elles sont simples, rapides et peu coûteuses mais n’informent aucunement les patients des risques et dangers potentiels.
- Tenter de fermer un espace avec un simple élastique peut être très dangereux et mener à la destruction des tissus et la perte de dents, tout comme lorsque l’extraction était planifiée. En migrant le long des racines, l’élastique détruit les tissus, les couronnes des dents basculeront vers l’avant et les côtés, les racines se rapprocheront progressivement et les dents peuvent tomber.
- Un des problèmes avec cette technique est que, si l’élastique n’est pas retenu sur la couronne des dents d’une façon quelconque (attaches, brackets, etc.) et que l’élastique migre le long de la racine, il arrive parfois que le patient le « perde de vue » et croit que l’élastique est tombé et n’est plus en bouche alors qu’en fait, il est rendu invisible sous la gencive et continue sa migration progressive sans que le patient le sache. Ce problème rendu plus complexe par le fait que ces élastiques ne sont pas visibles sur des radiographies alors on ne peut vérifier s’ils sont en train de migre le long des dents ou pas afin d’expliquer certains symptômes que pourraient avoir les patients.
- Un autre problème potentiel est une allergie possible au latex, composante de la grande majorité des élastiques utilisés en orthodontie, ainsi que la possibilité d’aspirer un élastique.
- Il existe 28,000 suggestions décrites sur YouTube sur la façon de déplacer vos dents vous-même mais tenter un tel traitement peut avoir des conséquences très coûteuses comme témoigne ce patient qui a dû investir entre 40 et 50,000 $US pour remplacer des dents perdues suite à un tel traitement.
Des exemples vécus
Élastique pour rapprocher des centrales après un traitement d’orthodontie
- L’illustration « C » ci-dessus montre un élastique qui est emprisonné sous la gencive et est retenu par une pince. Ce patient, avait eu un traitement d’orthodontie avec Dr Lemay (père) dans les années 1960s. Après la fin de son traitement, pendant la période de rétention, un léger diastème (espace) était apparu entre les centrales supérieures. Un dentiste lui conseilla alors de fermer cet espace en utilisant un petit élastique placé entre les incisives. L’espace se referma et le jeune homme oublia l’élastique qu’il ne voyait plus en bouche. Quelque temps après, il reçu un coup et ses dents étaient tellement mobiles qu’elles durent être extraites. Il consulta donc Dr Lemay à nouveau qui, en l’examinant, découvrit le bout de l’élastique qui sortait de la gencive (illustration). L’élastique avait progressivement migré le long des racines, détruisant le parodonte (l’os et le ligament parodontal) qui supportait les dents. Difficile à déterminer si aujourd’hui, presque 50 ans plus tard, les techniques parodontales modernes auraient permis de régénérer l’os alvéolaire entourant les dents affectées et ainsi sauver ces dents mais le ligament ne peut certainement pas être restauré.
- (A et B) Ces techniques étaient illustrées dans des livres d’orthodontie au début des années 1960 (Graber – 1961) mais on ne recommandait pas de laisser le patient à lui-même pour gérer cette « correction »!
Un autre exemple!
Ces exemples sont trop fréquents! En voici un publié dans la littérature scientifique orthodontique (déc. 2018).
Élastique qui migre pendant un traitement d’orthodontie
Un autre exemple que nous avons vécu et qui illustre bien le potentiel dommageable d’un élastique « hors contrôle » est cette patiente de 45 ans qui devait porter un élastique en croisé entre la surface linguale (interne) d’une molaire supérieure et la surface buccale (externe) d’une molaire inférieure. Un tel élastique peut parfois glisser dans l’embrasure (fente) entre la surface occlusale de deux dents adjacentes. Ceci n’est pas un problème tant que l’élastique reste attaché aux crochets sur la surface des dents. S’il décroche de l’une des deux extrémités, le patient s’en aperçois facilement et rapidement… la plupart du temps. Dans ce cas-ci, la patiente n’avait pas remarqué que l’élastique s’était décroché et était coincé entre les dents. Il migra progressivement le long des dents et sous la gencive. La patiente se plaignait d’inconfort et la gencive entre les dents était enflammée et saignait facilement. Une radiographie initiale révéla rien de particulier autre qu’un léger début de modification dans le niveau osseux. Plus tard, vu que les symptômes persistaient, patiente fut dirigée à un parodontiste pour une évaluation plus approfondie. Une nouvelle radiographie montra la présence d’un défaut osseux plus important et une chirurgie exploratoire permit de découvrir l’élastique coupable invisible sur la radiographie (les élastiques utilisés en orthodontie sont en latex et ne sont pas visibles sur es radiographies). Une fois l’élastique retiré, la guérison des tissus se produit rapidement.
Des aligneurs sur mesure à rabais par la poste!
- Un autre phénomène récent est l’apparition de compagnies qui offrent de vous fabriquer des coquilles transparentes ou aligneurs (gouttières) similaires aux produits Invisalign ou ClearCorrect mais à une fraction du coût d’un traitement chez un praticien certifié.
- Vous évaluez vous-même votre malocclusion en comparant votre dentition à des images de référence sur un site Internet et on vous envoi du matériel d’empreinte afin que vous preniez vous même des empreintes de vos arcades dentaires. Vous postez ensuite le tout, avec des photos de votre dentition, à l’une des 10 compagnies déjà approuvées par le FDA américain (Food and Drug Administration) qui considère ces appareils orthodontiques que comme de simples « appareils d’ordonnance » (« prescription devices »). Après quelque temps, vous recevez les gouttières d’alignement par la poste, les portez et voila, la malocclusion est corrigée, vous avez les dents droites et une fonction améliorée et ce, sans jamais avoir vu de dentiste. Quoi de plus simple!
Il y a beaucoup de problèmes potentiels avec une telle approche :
- Premièrement, un diagnostic orthodontique ne peut être qu’à partir de modèles ou d’empreintes de la dentition et de photos. Ceci peut donner une idée de la malocclusion mais il y a beaucoup d’autres éléments qui ne peuvent être évalués comme la condition parodontale, la fonction et les articulations temporo-mandibulaires, et plusieurs aspects qui nécessitent un examen clinique et radiographique (prise de radiographies diverses) de la part d’un professionnel dentaire. Pour en savoir plus sur le matériel diagnostique en orthodontie.
- Un examen clinique du patient est essentiel pour évaluer la qualité des tissus de support des dents (os et gencive – parodonte), la présence de caries, l’intégrité des obturations dentaires (si présentes), le fonctionnement des mâchoires, l’hygiène buccodentaire, etc. Par exemple, il pourrait être désastreux pour un patient d’entreprendre un traitement à l’aide d’aligneurs transparents sans avoir une hygiène buccodentaire impeccable ou en ayant une gencive affectée par de la récession gingivale (déchaussement) ou une infection.
- Il est aussi important de discuter avec un patient qui entreprendra tout traitement orthodontique afin de bien connaître ses désirs et attentes face au traitement et de s’assurer que les moyens thérapeutiques proposés puissent répondre à ces attentes. Un traitement a beau être à rabais… mais s’il ne répond pas aux attentes du patients et lui occasionne d’autres problèmes, c’est encore trop cher!
- Suivi pendant le traitement; Pendant le déroulement du traitement, il est important qu’un suivi soit fait pour s’assurer que tout se passe bien car ce n’est pas toujours évident pour un patient de déterminer si ce qui se produits dans sa bouche est normal. Prenez seulement l’exemple d’une dent qui devient mobile à cause d’un traumatisme occlusal, que peut faire un patient pour régler un tel problème dans le confort de sa cuisine!
- La plupart des traitement à l’aide de coquilles ou gouttières d’alignement nécessitent la pose d’attaches en composite sur certaines dents pour augmenter la rétention des aligneurs et faciliter les déplacements dentaires. Ces attaches doivent être posées de façon très précise sinon les coquilles ne seront pas bien adaptées aux dents et les mouvements planifiées ne se produiront pas comme prévu. Pas évident à faire soi-même!
- Plusieurs traitement avec du chevauchement dentaire nécessiteront de créer un peu d’espace entre certaines dents à l’aide de polissage interproximal ou « disking ». J’imagine que quelqu’un de « brave » mais surtout très habile pourrait tenter de faire ça soi-même sans éviter de s’auto-mutiler!
- La plupart des patients ne réalisent pas que, même de légers déplacements dentaires ou mauvais ajustements des dents pendant un traitement d’orthodontie, peuvent avoir un effet important sur l’occlusion et qu’ils ne sont pas en mesure de déterminer ce qui sera normal ou anormal pendant leur traitement « à distance ».
- Rétention/contention; Faire des corrections orthodontiques et obtenir un résultat acceptable est une chose mais maintenir ce résultat stable en est une autres. Il ne faut pas être dentiste pour comprendre qu’un patient ne pourrait se fixer (adapter et coller) lui-même des attelles ou fils de rétention fixes sur la surface interne des dents, ce qui est le protocole de contention et la technique utilisée par la grande majorité des orthodontiste partout dans le monde. Certaines compagnies ont par contre trouvé une façon de maintenir les corrections à la fin d’un traitement en offrant de fabriquer d’autres gouttières de rétention qui devront être changées à chaque mois (et on insiste sur ce point), indéfiniment… pour des frais mensuels! Nous savons par expérience que, même les patients les mieux intentionnés et les plus motivés, ne porteront ces appareils de rétention amovibles qu’un certain temps. Qu’arrivera-t-il alors lorsqu’ils cesseront toute forme de rétention orthodontique? Ces « compagnies à distance » seront peut-être toujours là (??) pour leur offrir un nouveau auto-traitement!
- Pour en savoir plus sur la rétention orthodontique et la stabilité des corrections.
Les empreintes maisons
- Pour faire de l’orthodontie soi-même, il faut des appareils orthodontiques adaptés à chaque cas. Des appareils « sur mesure » nécessitent avoir des modèles de la dentition pour les fabriquer et ceci requiert soit prendre une empreinte des dents ou un « scan ». Les scans maisons ne sont pas encore disponibles mais plusieurs compagnies, telle que celle décrite précédemment, offrent un ‘kit » pour prendre ses empreintes soi-même. La prise d’empreintes de qualité est déjà chose difficile dans une clinique dentaire alors le faire soi-même sans aucune pratique préalable. Parfois le « kit » contient assez de matériel pour recommencer une empreinte ou deux si cela n’a pas fonctionné… mais comment savoir si votre empreinte n’est pas bonne?
- Avec l’avènement des offres en ligne (Internet) pour de tels produits, il commence a y avoir des rapports de cas et études qui montrent que la qualité et fiabilité des empreintes faites par les patients eux-mêmes est très variable et les appareils produits à partir de telles empreintes sont souvent inefficaces et peuvent même être dangereux pour la santé dentaire des patients.1
- L’exemple ci-dessous montre un patient qui avait perdu les coquilles transparents qui lui servaient d’appareils de rétention à la fin de son traitement d’orthodontie. Lorsqu’il a communiqué avec son orthodontiste pour connaître les coûts de remplacement des appareils, il a décidé d’en faire faire par une compagnie trouvée sur le Web qui offrait de fabriquer des coquilles à partir d’empreintes que le patient prendrait de sa dentition à l’aide de matériel reçu par la poste afin de sauver de l’argent.
- L’illustration (A) montre une des coquilles de rétention tandis que (B) représente les deux coquilles en bouche. Tenter de porter de tels appareils non seulement ne maintiendrait pas les corrections obtenues pendant le traitement d’orthodontie mais causerait des déplacements dentaires qui modifierait l’occlusion.
L’orthodontie instantanée
- Il existe aussi une forme d’orthodontie instantanée qui consiste à camoufler des dents croches et mal positionnées à l’aide d’un genre de gouttière de résine spéciale moulée sur mesure qui recouvre le dents en leur donnant une meilleure forme. Ceci peut aider à camoufler de légers espaces, de légères rotations et inclinaisons, etc.
- Bien que cela semble attrayant à première vue et puisse améliorer l’esthétique, il peut être dangereux de porter un tel « appareil » régulièrement ou à long terme. Ceci peut devenir irritant pour la gencive, des décalcifications (début de carie dentaire) peuvent se développer sur la surface des dents qui ne sont plus accessibles pour être nettoyées par la salive, les lèvres, la langue, etc.
- La durée de vie de ces appareils est beaucoup plus courte que des solutions plus durables et solides comme des facettes et couronnes et leur coût n’est pas négligeable soit ± 1200$ par arcade dentaire mais plusieurs variations existent.
- Est-ce que cela pourrait remplacer un traitement d’orthodontie? Certainement pas car ce genre de camouflage ne changera rien à la position des dents, leur fonction, et tous les autres problèmes reliés à la présence d’une malocclusion,etc.
« Broches » Do-it-Yourself – DIY braces
- Dans certains pays comme les Philippines et la Thaïlande, avoir des “broches” orthodontiques est considéré comme étant un symbole de richesses et d’élégance et certaines personnes sont prêtes à beaucoup pour s’en procurer, qu’elles en aient besoin ou pas! Étant donné les coûts habituellement importants associés à un traitement d’orthodontie et la pose de “broches”, il y a un nouveau marché qui s’est développé, principalement dans les pays asiatiques, où l’on offre des imitations d’appareils orthodontiques multi-bagues (“broches”) sur Internet, dans des salons de beauté, des marchés en plein air, etc. Des ‘kits” de broches do-it-yourself sont disponibles pour aussi peu que 52$ aux Philippines (2015-05).
- Ce phénomène est tellement répandu dans en Asie et particulièrement aux Philippines que l’association dentaire de ce pays a officiellement publié un avis au public concernant les « do-it-yourself braces” (l’auto-traitement par “broches”) mentionnant qu’il est fort probable que l’auto-installation des produits dits do-it-yourself va conduire à des blessures potentielles à l’utilisateur en l’absence d’un encadrement professionnel.
Les autorités de ce pays sévissent donc contre les vendeurs de “broches illégales” et des peines de prisons allant jusqu’à six mois peuvent être imposées ainsi que des amandes de 1,300$ US (42,439 Baht Thai). L’amende et la peine de prison sont doublées pour les importateurs. (CBS News)
La mode vaut-elle tous ces risques pour la santé?
- Il est très dangereux d’utiliser de tels produits car ce qui est vendu échappe souvent à tout contrôle de qualité. De plus, les produits utilisés (colles, acides pour mordancer les dents, fils (arcs), élastiques, etc.) peuvent être dangereux s’ils sont mal utilisés.
- Les colles et adhésifs fournis pour coller les brackets sur les dents ne sont pas toujours des colles dentaires et peuvent être toxiques pour le corps humain.
- Le métal utilisé dans attaches et boîtiers vendus sur le marché noir peuvent contenir du plomb, qui est aussi toxique pour la circulation sanguine. D’autres problèmes de santé sont des plaies dans la bouche causés par des fils mal ajustés ou qui se brisent et qui peuvent causer d’autres infections secondaires. Les attaches mal collées peuvent se détacher de la dent et être avalées ou encore pire, aspirées.
- Il a même été rapporté que deux adolescents en Thaïlande sont déjà morts résultant d’ infections liées à l’utilisation de broches non orthodontiques. (mailonline)
Des appareils actifs
- Les appareils multi-bagues ne sont pas des appareils passifs qui sont en bouche sans rien faire. Ils exercent des forces sur les dents et si ces dernières ne sont pas évaluées et contrôlées précisément, il peut en résulter de graves dommages et blessures pour les patients (voir exemples ci-dessous).
La pose d’appareils fixes n’est pas une procédure facile et requiert des connaissances dentaires une bonne dextérité manuelle et un entraînement. Ce n’est pas comme tenter de se couper les cheveux soi-même; quelqu’un peut toujours essayer, rater son coup et se reprendre à nouveau plus tard!
Il existe plusieurs blogues sur le sujet et des revendeurs de produits orthodontiques sont très actif sur les médiaux sociaux. Cette mode commence à apparaître hors de l’Asie.
Voici des exemples d’appareils et kits DIY disponibles sur le marché et des exemples de cas qui ont mal tournés!
Comment enlever ses « broches »!
- Si on montre sur Internet commet poser soi-même des appareils orthodontiques, il faut aussi montrer comment les enlever! On trouve donc aussi des instructions détaillées expliquant comment enlever ses appareils. Voici des illustrations extraites d’un de ces sites :
Si, malgré tout, ce genre d’auto-traitement vous intéresse, afin de suivre la « vague » de l’auto-orthodontie et la mode du jour, nous avons rédigé un excellent livre qui vous guidera dans les étapes de tels traitements. Succès garanti! 😉
Pouvez-vous extraire votre dent vous-même?
- Bien que les orthodontiste ne fassent pas d’extractions dentaires, nous prescrivons régulièrement des extractions de dents temporaires et parfois permanentes dans le cadre d’un traitement d’orthodontie. Pour en savoir plus sur les extractions en orthodontie et voir des exemples de cas traités à l’aide d’extractions.
- Cela semble assez incroyable, mais nous avons eu des demandes dans notre bloque au bas des pages de ce site par des lecteurs qui s’informent s’ils pouvaient extraire leur dents eux-même, même des dents de sagesse! Ceci est probablement relié au fait qu’il y a plusieurs textes sur Internet et des vidéos sur YouTube qui démontrent comment des gens se sont extrait une ou des dents! (voir photos en B et C extraites de ces différents sites Internet!)
- Disons, qu’à moins que vous ayez accès aux bons « outils », à des radiographies, de l’anesthésie locale, des antibiotiques, pouvez faire des points de suture et avez des connaissances approfondies de l’anatomie dentaire et des structures de la bouche de la tête et du cou (dans ce cas vous êtes probablement un dentiste!) ou que vous soyez pris sur une île déserte comme Tom Hanks dans le film « Seul au monde » (« Cast Aweay ») (voir photo A) et ayez des douleurs dentaires atroces et avez accès à une lame de patin et bien… NON, il n’est pas recommandé de tenter d’extraire vos propres dents!
- B et C : photos « extraites »! de différentes vidéos sur YouTube montrant des gens qui se sont extrait des dents eux-même!
- Ceci peut être très dangereux et ça ne vaut pas la peine de l’essayer! Consultez plutôt un dentiste, le spécialiste de la bouche, ce sera plus simple, plus sécuritaire et… moins douloureux.
Coller ses dents soi-même?
Une autre anecdote sur les procédures dentaires maisons :
- Une femme britannique qui avait une phobie extrême des dentistes a utilisé de la colle « crazy glue » (cyanoacrylate) pendant une période de 10 ans pour garder coller des dents qui étaient tombées à cause d’une mauvaise hygiène dentaire et une habitude de tabagisme. Lorsqu’une dent tombait de sa bouche, elle mettait de la colle dessus et la ré-insérait dans l’alvéole. Avec les années, les produits chimiques qui s’échappèrent de la colle on détruit 90% de l’os supportant ses dents. Une autre chose à ne pas essayer!
Références :
AJO-DO Blog, August 28 2014. « Consumer alert on the use of elastics as « gap bands ».
Marino VA, Fry HR, Behrents RG. Severe localized destruction of the periodontium secondary to subgingival displacement of an elastic band. J Periodontol 1988;59:472-7
1- Do-it-yourself impressions and clear retainers: A fairy tale Rolf G. Behrents, p205–207,Published in issue: August 2016
2- Konstantonis D. et Al., Torturous path of an elastic gap band: Interdisciplinary approach to orthodontic treatment for a young patient who lost both maxillary central incisors after do-it-yourself treatment
December 2018Volume 154, Issue 6, Pages 835–84
➡ Dernière mise-à-jour : 2019-04-03 @ 20:49:23 – © Jules E. Lemay, www.ortholemay.com – Tous droits réservés / All rights reserved Publié le : Apr 15, 2015 @ 21:27 |
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