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Chirurgie et orthodontie (chirurgie orthognathique)

Chirurgie et orthodontie (chirurgie orthognathique)

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Pourquoi une chirurgie aux mâchoires?

Bien qu’on ne soit jamais trop vieux pour entreprendre un traitement d’orthodontie, les traitements chez les adultes sont parfois plus complexes à la suite d’une détérioration progressive de l’état de leur bouche. Voici quelques points concernant les déséquilibres entre les mâchoires et la chirurgie.

  • Quand la croissance des mâchoires est terminée, si elles présentent un déséquilibre important, il peut être nécessaire d’avoir recours à une chirurgie pour le corriger.
  • Le problème le plus commun dans la population nord-américaine est une mâchoire inférieure qui est trop reculée (rétrognathie mandibulaire).
  • Il est aussi possible de voir des mâchoires (haut ou bas) trop avancées, reculées, larges, étroites ou une combinaison de ces problèmes.
  • L’orthodontie corrige les malpositions dentaires responsables des malocclusions (dents croches, chevauchées, protrusives, basculées, etc.).
  • Les anomalies sévères des mâchoires requièrent par contre l’intervention d’un spécialiste en chirurgie maxillo-faciale.
  • La chirurgie orthognathique vise à corriger des déséquilibres entre les mâchoires qui sont trop sévères pour être corrigés en orthodontie seulement.
  • Des mâchoires bien équilibrées sont essentielles, car elles sont le fondement d’une bonne occlusion.
  • L’orthodontiste et le chirurgien travaillent alors en équipe pour élaborer un plan de traitement qui permettra de corriger les problèmes d’occlusion et des mâchoires.
  • Les anomalies des mâchoires sont causées principalement par l’hérédité, mais peuvent aussi être le résultat de traumatismes (accidents) ou défaut de croissance.
  • Les corrections chirurgicales rendent les mâchoires plus fonctionnelles et permettent d’améliorer la santé dentaire, l’occlusion, l’esthétique et l’apparence du visage.
Tête et mâchoire chirurgie orthognathique

Comment procède-t-on?

Les traitements d’orthodontie combinés à la chirurgie se font par étapes.

Quels sont les risques?

Quel est le coût d’une chirurgie?

Les exemples suivants montrent des déséquilibres entre les mâchoires qui nécessitent de l’orthodontie et une chirurgie à une ou aux deux mâchoires.

Mâchoire inférieure trop reculée (rétrognathie mandibulaire – Classe II)

Rétrognathie mandibulaire sévère (mâchoire inférieure reculée) chez une patiente de 31 ans

Rétrognathie mandibulaire sévère (recul de la mâchoire du bas) chez une patiente de 31 ans. Les dents inférieures mordent dans le palais et celles du haut sont avancées de 14 mm. Une chirurgie est nécessaire pour avancer la mâchoire inférieure trop reculée.

 

Profil avec menton reculé. La radiographie montre une mandibule trop courte et reculée qui contribue à l'écart important entre les dents du haut et celles du bas. Le diagramme montre le mouvement qui doit être effectué en chirurgie pour avancer la mâchoire.

Profil avec menton reculé. La radiographie montre une mandibule trop courte et reculée qui contribue à l’écart important entre les dents du haut et celles du bas. Le diagramme montre le mouvement qui doit être effectué en chirurgie pour avancer la mâchoire.

 

Après le traitement d'orthodontie et un avancement de la mâchoire inférieure (chirurgie), le profil du visage, l'esthétique et la fonction de la dentition sont améliorés significativement.

Après le traitement d’orthodontie et un avancement de la mâchoire inférieure (chirurgie), le profil du visage, l’esthétique et la fonction de la dentition sont améliorés significativement.


Ostéotomie sagittale mandibulaire

L’intervention la plus utilisée par les chirurgiens maxillo-faciaux pour corriger les déséquilibres squelettiques antéro-postérieurs (avant-arrière) de la mandibule est appelée une ostéotomie sagittale bilatérale mandibulaire. Cette intervention permet d’avancer la mandibule et l’allonger dans les cas où elle est trop courte (rétrognathie mandibulaire, cas de type classe II) ou de la reculer et la raccourcir si elle est trop longue (prognathie mandibulaire, cas de type classe III).

Cette intervention peut souvent être faite de concert avec différents types d’ostéotomies au maxillaire supérieur si indiqué.

L’illustration ci-dessous montre une ostéotomie sagittale bilatérale mandibulaire. Les flèches indiquent les directions possibles des segments de la mandibule une fois les ostéotomies (coupes) faites.

 

➡ Pour voir une vidéo montrant un avancement mandibulaire chirurgical pour corriger une mandibule trop reculée (rétrognathie mandibulaire).

 

Simulation de traitement d’ortho-chirurgie

À l’aide de radiographies 3D (tomodensitométrie volumique à faisceau conique (TVFC)) et de logiciels sophistiqués, les chirurgiens maxillo-faciaux et les orthodontistes  peuvent désormais évaluer les malocclusions de façon tri-dimensionnelle et planifier les interventions en  chirurgie orthognathique avec une précision inégalée.

Simulation de la correction chirurgicale d'une malocclusion classe 2 ayant une béance antérieure.

Simulation de la correction chirurgicale d’une malocclusion classe 2 ayant une béance antérieure.

➡ Pour voir des exemples de planification et simulation d’une chirurgie orthognathique complexe aux deux mâchoires.

Esthétique du sourire : trop de gencive apparente

Patient de 22 ans se plaignant de voir trop de gencive lors du sourire

Patient de 22 ans se plaignant de voir trop de gencive lors du sourire (photos avant le traitement).

 

Une chirurgie a permis de diminuer la gencive apparente et l'orthodontie a permis de replacer les dents (4 dents ont été extraites)

Réduction significative de la gencive apparente à la suite d’une chirurgie à la mâchoire supérieure. L’orthodontie (4 dents ont été extraites) a permis d’aligner et reculer les dents. (Final) Fermeture de la béance antérieure à la suite de l’orthodontie et une chirurgie aux mâchoires. Il en résulte une meilleure fonction (mastication et phonétique).


 

Béance antérieure sévère corrigée par orthodontie et chirurgie

 

Impaction maxillaire chirurgie orthognathique et orthodontie pour une béance antérieure.

(A) Béance antérieure causée par un excès postérieur vertical du maxillaire. Seules les dents postérieures se touchent lors de la fermeture de la bouche. (B) Coupe pour une impaction maxillaire différentielle. La partie rouge sera enlevée (ostectomie). (C) Le segment maxillaire est remonté et fixé à l’aide de plaques et de vis. Il en résulte une auto-rotation mandibulaire qui fait remonter et avancer la dentition inférieure. (D) Une fois le traitement terminé, la béance est fermée et les dents se touchent partout.

 

Sévère béance antérieure nécessitant de l'orthodontie et une chirurgie pour corriger la mauvaise relation entre les mâchoires d'un garçon de 17 ans.

Sévère béance antérieure nécessitant de l’orthodontie et une chirurgie pour corriger la mauvaise relation entre les mâchoires d’un garçon de 17 ans.

 

Fermeture de la béance antérieure à la suite de l'orthodontie et d'une chirurgie aux mâchoires. Il en résulte une meilleure fonction (mastication et phonétique).

Fermeture de la béance antérieure à la suite de l’orthodontie et d’une chirurgie aux mâchoires. Il en résulte une meilleure fonction (mastication et phonétique).

 

Radiographies avant et après la chirurgie et diagrammes illustrant les mouvements effectués sur les mâchoires

Radiographies avant et après la chirurgie et diagrammes illustrant les mouvements effectués sur les mâchoires.

 

Malocclusion Classe III traitée en chirurgie et orthodontie

(A) Sévère malocclusion de type Classe III avec constriction maxillaire, occlusion croisée et béance postérieure bilatérales et manque d’espace important. (B) La déficience maxillaire (constriction et recul du maxillaire supérieur) se reflète dans le recul de la lèvre supérieure. (C) Occlusion à la fin du traitement. Un avancement maxillaire chirurgical fut nécessaire pour avancer la mâchoire supérieure et améliorer le profil. Aucune extraction ne fut nécessaire et aucun appareil d’expansion ne fut utilisé. (D) Le résultat final montre une lèvre supérieure plus avancée et un profil plus équilibré.


 

La génioplastie : pour modifier le menton

Parfois, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une chirurgie visant à avancer toute la mâchoire inférieure pour changer l’apparence d’un menton trop reculé ou fuyant. Une chirurgie d’avancement du menton (génioplastie d’avancement) peut permettre d’obtenir des changements esthétiques importants comme le démontre cet exemple.

En plus de l'orthodontie ayant corrigé la position des dents, une chirurgie d'avancement du menton (génioplastie) a permis de changer le profil de cette adolescente de 18 ans. Photos : Avant l'orthodontie (A), après l'orthodontie (B) et après la génioplastie (C) - (Courtoisie : Dr Sylvain Chamberland, Québec)

En plus de l’orthodontie ayant corrigé la position des dents, une chirurgie d’avancement du menton (génioplastie) a permis de changer le profil de cette adolescente de 18 ans. Photos : (A) Avant l’orthodontie, (B) après l’orthodontie et (C) après la génioplastie. – (Courtoisie : Dr Sylvain Chamberland, Québec)

 

(A) Femme de 45 ans avec un menton reculé. La mâchoire supérieure a été « remontée » (impaction maxillaire) et le menton a été avancé (génioplastie) pour donner plus de volume et améliorer le profil. (B) La plaque et les vis chirurgicales de rétention du menton (flèche), ainsi que les vis à la mâchoire supérieure, sont visibles sur la radiographie post-opératoire.

Quand peut-on faire une chirurgie orthognathique?

Évaluation de la fin de croissance des mâchoires

➡ Pour en savoir plus sur la croissance des mâchoires en 3 dimensions.
➡ Pour voir d’autres cas de chirurgie au menton.
➡ Pour voir d’autres cas traités en orthodontie et chirurgie.
➡ Pour en savoir plus sur la croissance et le développement des mâchoires des enfants.


Références :
1-Lamparski, D.G. Skeletal age assessment utilizing cervical vertebrae [dissertation]. University of Pittsburgh, Pittsburgh; 1972
2- Baccetti, T., Franchi, L., and McNamara, J.A. Jr. An improved version of the cervical vertebral maturation (CVM) method for the assessment of mandibular growth. Angle Orthod. 2002; 72: 316–323
3- Lamparski, D.G. Skeletal age assessment utilizing cervical vertebrae. Am J Orthod. 1975; 67: 458–459

4- J.A. McNamara Jr., K.A. Kelly, A. Ferrara (Eds.) Treatment timing: orthodontics in four dimensions. Craniofacial Growth Series. Center for Human Growth and Development; University of Michigan, Ann Arbor; 2002

5- Baccetti, T., Franchi, L., McNamara, J.A. Jr. The cervical vertebral maturation (CVM) method for the assessment of optimal treatment timing in dentofacial orthopedics. Semin Orthod. 2005;:119–129.
6- Relationship between cervical vertebral maturation and mandibular growth May 2011Volume 139, Issue 5, Pages e455–e461
7- Esthetics and Biomechanics in Orthodontics, Ravindra Nanda, 2nd Edition, 2014
8- Kokich VG, Managing complex orthodontic problemsL the use of implants for anchorage. Semin Orthod. 1996;2(2):153-160


 

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Publié le : Sep 27, 2009 @ 01:39

 

Publication originale : Sep 27, 2009 @ 01:39

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