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Les implants dentaires

Les implants dentaires

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Qu’est-ce qu’un implant dentaire?

  • L’implant dentaire est une racine artificielle qui est ancrée dans l’os de la mâchoire pour créer un ancrage résistant et durable permettant de supporter une prothèse dentaire qui remplace une ou plusieurs dents.
  • L’implant dentaire est l’intermédiaire entre l’os de la mâchoire et la prothèse dentaire. Comme un amortisseur, il permet de transférer les forces masticatoires à l’os dans lequel il est ancré.
  • Les dents manquantes ont pu être extraites pour différentes raisons (cariées, abîmées, fracturées) ou étaient simplement manquantes de façon congénitale (génétique). L’implant est inséré dans l’os, à la façon d’une vis, et procure le support pour la partie visible de la dent : la couronne.
  • L’implant peut supporter des prothèses fixes que le patient ne peut enlever lui-même comme une seule dent (couronne) ou plusieurs dents reliées ensemble (pont).
  • Plusieurs implants peuvent aussi soutenir des prothèses (dentiers) amovibles ou des prothèses complètes pour restaurer une bouche entière.
  • À noter que les orthodontistes ne posent pas d’implants dentaires; cette procédure est faite par un dentiste généraliste, un parodontiste, un chirurgien maxillo-facial ou un autre spécialiste en dentisterie.
Comparaison entre une dent naturelle et un implant dentaire.

Caractéristiques des implants dentaires

Les implants dentaires présentent une surface favorisant l'osséo-intégraton.

Les implants dentaires présentent différentes textures et designs favorisant l’ostéo-intégration, élément essentiel pour leur solidité et stabilité.

 

Indications et sélection de cas

Tout le monde n’est pas un bon candidat pour la pose d’implants dentaires. Pour que des implants puissent être utilisés, le patient doit avoir un parodonte de bonne qualité. Ceci implique :

Il peut y avoir des contre-indications à la pose d’implants dentaires, telles que :

Approche interdisciplinaire

Il est important de réaliser que les implants dentaires ne sont qu’une des solutions prothétiques disponibles pour les patients partiellement édentés. Comme toute solution restaurative, ils comportent certains avantages et désavantages.
La solution idéale pour chaque patient devra être évaluée globalement avec tous les praticiens dentaires impliqués (dentiste généraliste, parodontiste, chirurgien maxillo-facial, prosthodontiste, etc.).

Lorsque l’orthodontie est nécessaire pour préparer la dentition et l’occlusion à recevoir des implants dentaires, l’orthodontiste travaillera de concert avec les divers spécialistes afin de leur donner une position optimale des dents leur permettant d’offrir au patient la meilleure solution prothétique par la suite.

Pour voir des exemples de cas interdisciplinaires ayant eu des implants dentaires.

Succès

Des progrès significatifs ont été faits dans le domaine de l’implantologie dentaire depuis le début des années 1980.
La littérature rapporte maintenant des taux de succès de 95 à 98%.
Plusieurs implants posés il y a plus de 20 ans ne présentent aucun problème. On peut croire que des implants ostéo-intégrés puissent le rester à vie. Des études rapportent cependant une durée de vie moyenne d’au moins 10 ans.
Important : les couronnes, les ponts ou les prothèses supportés par un implant devront être remplacés après un certain temps, comme toute autre prothèse dentaire.

Prévenir la perte osseuse

  • Lorsqu’une dent est extraite, une certaine perte osseuse se produira inévitablement.
  • Cette perte augmentera progressivement avec les années de sorte que la hauteur et largeur de la masse osseuse peuvent devoir être augmentées afin de permettre la pose d’un implant.
  • Plus un implant est posé tôt après la perte d’une dent, meilleures sont les chances de maintenir le volume d’os.
  • Les implants dentaires préviennent la perte osseuse en permettant aux forces masticatoires d’être distribuées dans l’os alvéolaire autour de l’implant. L’os de la mâchoire réagit à ces forces en augmentant la densité de l’os, ce qui le rend plus résistant, solide et fonctionnel.

Techniques de pose

La pose d’implants dentaires et les procédures d’augmentation osseuse sont faites soit par un dentiste généraliste ayant reçu une formation à cet effet, un parodontiste ou chirurgien maxillo-facial.

De nouvelles techniques parodontales de régénération tissulaire permettent d’augmenter le succès des implants lorsque les tissus parodontaux présentent certaines déficiences.

Une fois le diagnostic posé et la faisabilité de la pose d’implants établie, plusieurs techniques peuvent être utilisées pour la pose d’implants dentaires.

Ces procédures sont habituellement faites sous anesthésie locale. Une incision est faite dans la gencive, un foret sert ensuite à percer un trou où sera insérée la vis en titane (l’implant).

Implant dentaire dentisterie orthodontie Sherbrooke

Technique en deux temps
Les implants sont posés dans l’os, recouverts de gencive et laissés ainsi de 3 à 6 mois pour permettre l’adaptation de l’os autour de l’implant (osséo-intégration) et la cicatrisation.
Après ce délai, les implants sont découverts (enlèvement de la gencive les recouvrant), une vis est mise en place et si tout est stable dans l’os, la prothèse peut alors être réalisée.

Technique en un seul temps
Après la pose, les implants ne sont pas recouverts de gencive, laissant le col dépasser.
La prothèse pourra être réalisée une fois l’ostéointégration obtenue (3-6 mois).

Technique « immédiate »
Dans certains cas, il est possible pour le praticien de poser un implant immédiatement après l’extraction d’une dent en le plaçant dans l’alvéole dentaire.
Une période de guérison et d’osséo-intégration est toutefois nécessaire comme avec les autres techniques.

 

Exemple de l'utilisation d'un implant dentaire immédiat. (A) La racine de la dent fracturée est considérée inutilisable pour supporter une nouvelle couronne. (B) La racine a donc été extraite et remplacée par un implant avec pilier inséré dans l'alvéole osseuse où était la racine. (C) Par la suite, une couronne est fixée sur le pilier et s'harmonise avec la forme et couleur des dents adjacentes pour maximiser l'esthétique (D). (Courtoisie, Dre K. Archambault)

Exemple de l’utilisation d’un implant dentaire immédiat. (A) La racine de la dent fracturée est considérée inutilisable pour supporter une nouvelle couronne. (B) La racine a donc été extraite et remplacée par un implant avec pilier inséré dans l’alvéole osseuse où était la racine. (C) Par la suite, une couronne est fixée sur le pilier et s’harmonise avec la forme et couleur des dents adjacentes pour maximiser l’esthétique (D). (Courtoisie, Dre K. Archambault)

Quand poser les implants dentaires

La pose d’un ou plusieurs implants dentaires nécessite souvent l’intervention de plusieurs praticiens et il est essentiel qu’il y ait une bonne planification et communication entre tous les intervenants.

Après l’orthodontie

Considérations économiques

Avant ou pendant l’orthodontie

Les mini-vis d’ancrage temporaire

L’avènement des mini-vis ou implants d’ancrage temporaire en orthodontie offrent de nouvelles possibilités mécaniques avec les cas ayant des dents manquantes de sorte qu’il est moins fréquent maintenant d’avoir recours à des implants dentaires « permanents » pendant l’orthodontie. Pour en savoir plus sur les mini-vis d’ancrage et voir des exemples de leur utilisation.

L’orthodontie en présence d’implants dentaires

Tel que décrit précédemment, il est habituellement préférable de poser des implants dentaires après un traitement d’orthodontie. Cependant, il arrive parfois qu’un patient ayant déjà un implant dentaire veuille envisager des corrections orthodontiques pour améliorer son occlusion. Ceci est habituellement possible, mais peut imposer certaines limites au traitement d’orthodontie. Ainsi, vu qu’il est impossible de déplacer un implant dentaire par mouvement orthodontique, cela peut empêcher de corriger certaines malpositions dentaires. Un implant ne peut être avancé, reculé, descendu ou sorti de l’os pour le « remonter », donc la dent remplacée par l’implant devra garder la même position qu’au départ.

Selon la dent remplacée par l’implant, cela peut avoir un impact différent sur le traitement orthodontique. Par exemple, s’il s’agit de la dent située la plus à l’arrière de l’arcade dentaire (la deuxième molaire), cela peut ne pas affecter les dents plus à l’avant à moins qu’elles doivent être reculées vers l’implant. Par contre, si une incisive supérieure est sur un implant dentaire et qu’on doive reculer les dents antérieures, cela pose un problème, car toutes les incisives pourraient être reculées sauf celle sur implant, ce qui serait inesthétique et non fonctionnel.

Donc, il est possible d’envisager l’orthodontie en présence d’implants dentaires, mais le plan de traitement peut devoir être modifié.

Les exemples suivants montrent des cas où les implants étaient en bouche avant la première consultation orthodontique. Bien qu’il soit tout de même possible de faire des corrections orthodontiques, la présence d’implants dentaires empêche certains mouvements orthodontiques qui auraient permis d’obtenir de meilleurs résultats.

Implants dentaires postérieurs

Implants dentaires posés avant un traitement d'orthodontie

(A, B, C) Cette personne a fait poser 2 implants dentaires inférieurs (indiqués par les *) avant le début du traitement d’orthodontie. Bien que ces implants remplacent des prémolaires, ils sont beaucoup plus larges qu’une prémolaire. Cette largeur excessive empêchera l’orthodontiste d’obtenir un engrenage idéal avec les dents supérieures. La présence de ces deux implants n’empêche cependant pas de faire des corrections dans les autres régions de la bouche (au haut et à l’avant). De plus, il aurait été probablement possible de fermer ces espaces pendant le traitement d’orthodontie et d’éviter la nécessité de poser des implants après l’orthodontie.

 

Pose d'un implant dentaire avant l'orthodontie qui empêche de reculer les dents.

(A) La correction de cette malocclusion nécessiterait que les dents supérieures gauches soient reculées pour obtenir un meilleur engrenage (flèche). (B) La présence d’un implant dentaire (indiqué par un *) à l’arrière de l’arcade dentaire empêchera de reculer les dents, car l’implant posé avant le traitement ne peut être déplacé. (C) Vue en contre-plongée de la couronne sur implant. Si cette personne avait consulté en orthodontie avant la pose de l’implant, on lui aurait recommandé d’attendre la fin du traitement et du recul des dents pour faire poser cet implant. L’occlusion finale et la fonction ne s’en trouveraient qu’améliorés.

 

Implants dentaires antérieurs

L’exemple suivant montre le cas d’un adulte (36 ans) ayant une incisive centrale supérieure droite remplacée par un implant dentaire avant le traitement d’orthodontie. La position de cette dent, bien que pas « parfaite » est acceptable au point où on n’ait pas à la déplacer pour faire les autres corrections orthodontiques planifiées. Le but du traitement était d’harmoniser et d’élargir les arcades dentaires et d’éliminer une dent problématique ayant un traitement de canal. Cette dent fut extraite et la seconde molaire fut avancée pour fermer l’espace. Toutes les dents furent bougées ou déplacées à différents degrés mais pas la centrale implanto-portée. Si la couronne sur l’implant n’était pas en harmonie avec les autres dents à la fin de l’orthodontie, elle pourrait toujours être remplacée et améliorée par le dentiste généraliste mais l’implant serait maintenu tel qu’il est.

Traitement d'orthodontie avec un implant dentaire posé avant le début du traitement.

(A, B, C) Implant dentaire supportant une couronne pour remplacer l’incisive supérieure droite (*mauve)
(D, E, F) traitement d’orthodontie pendant lequel seront déplacées toutes les dents saut l’implant. La première molaire supérieure droite était sévèrement endommagée (traitement de canal) (* rouge) et fut extraite afin de rapprocher vers l’avant la deuxième molaire (* Vert) et fermer l’espace). On peut voir la progression de la fermeture de l’espace entre la photo (E) et la radiographie (F). L’implant dentaire quant à lui n’a pas bougé d’un seul micron pendant l’orthodontie!


Par contre l’exemple suivant montre un implant dentaire remplaçant la même incisive supérieure droite mais dans une position complètement inacceptable pour envisager un traitement d’orthodontie permettant d’aligner les dents antérieures supérieures. Cet implant devra être retiré et remplacé par un nouveau dans une meilleure position une fois les corrections orthodontiques terminées. (plus de détails sur ce cas au bas de cette section)

 

Implant dentaire posé chez un adolescent et contribuant au développement d'une malocclusion avec la croissance résiduelle.

Le rôle de l’orthodontie dans la planification d’implants dentaires

 

Position des implants dentaires dans l'os alvéolaire

Pour bien résister aux forces de mastication et avoir une durée de vie maximale, les implants dentaires doivent être placés de façon précise dans l’os alvéolaire des mâchoires. Les corrections orthodontiques permettent de placer les dents adjacentes aux sites de pose des implants dentaires de façon optimale afin de maximiser les chances de succès.

Région antérieure

Cas CC: Anodontie des incisives latérales et position inadéquate des canines pour la pose d’implants dentaires.

Ponts papillons remplaçant les 2 incisives latérales supérieures. Ces ponts sont en place depuis plus de 10 ans.

Ponts papillons remplaçant les 2 incisives latérales supérieures. Cette femme de 32 ans a été traitée une première fois en orthodontie à l’adolescence et désire maintenant faire remplacer les ponts papillons (indiqués par des flèches) par des couronnes sur implants dentaires. Ces ponts sont en place depuis plus de 10 ans.

 

Position inadéquate de racines pour la pose d'implants dentaires

Utilisation de radiographies volumiques tridimensionnelles pour évaluer la position des racines des canines et des incisives latérales supérieures en prévision de la pose d’implants dentaires pour remplacer les incisives latérales manquantes (* jaune). (A) Les pointillés rouges indiquent l’axe (inclinaison) des dents avant le traitement et les pointillés bleus représentent la position idéale que devraient avoir les incisives latérales pour permettre la pose d’implants sans interférer avec les racines des dents. (B) Des coupes à la fraction de millimètre près permettent d’évaluer l’os et les racines. (C) Vue en coupe de côté (sagittale). (D) Vue en coupe axiale (vue occlusale) à travers les couronnes et les racines montrant l’espace et l’os entre les dents.

 

Cas CP: Anodontie des incisives latérales et position inadéquate des incisives centrales pour la pose d’implants dentaires.

 

Position inadéquate des racines pour la pose d'implants dentaires

La position trop inclinée des incisives centrales supérieures empêchera la pose d’implants dentaires pour remplacer les incisives latérales manquantes. (A) Avant le traitement : les flèches bleues indiquent les incisives latérales manquantes. (B) Ces incisives latérales sont remplacées par des dents prothétiques collées aux dents adjacentes. (C) Une radiographie panoramique confirme la mauvaise position des incisives centrales. (D) Vue agrandie de la radiographie et implants ajoutés comme simulation. Les pointillés bleus représentent la position idéale que devraient avoir les incisives centrales. (E) Cette patiente a opté pour une technique de broches linguales pour des raisons esthétiques.

 

Redressement de racines des dents en orthodontie pour préparer un site pour implants dentaires.

(A) Parallélisme de racine et espace inadéquat entre les racines pendant le traitement d’orthodontie. (B) Après quelques mois, les racines sont parallèles et il y a assez d’espace pour la pose d’implants dentaires dans les espaces édentés.

Région postérieure

Pour en savoir plus sur le redressement des dents postérieures.

 

(A) Dents postérieures basculées vers l’avant plusieurs années après la perte d’une molaire chez une femme de 46 ans. (B) Les dents ont été redressées en orthodontie en les reculant vers l’arrière (flèche). Une fois l’espace obtenu, un autre spécialiste (parodontiste ou chirurgien) a posé 2 implants pour remplacer la molaire manquante. (C) Résultat final une fois que le dentiste généraliste a posé les couronnes sur les implants (flèches).

 

Utilisation d'appareils orthodontiques fixes pour maintenir un espace en attendant un remplacement prothétique.

(A) Ce traitement orthodontique visait à replacer les dents inférieures dans le but de remplacer les dents manquantes à l’aide d’implants dentaires. Les dents ont été redressées et l’espace a été ouvert de façon optimale pour recevoir les implants. (B) À la fin de l’orthodontie, les appareils correcteurs (broches) ont été enlevés, sauf vis-à-vis les espaces où une section de fil (flèches) maintient les dents de chaque côté de l’espace afin qu’elles ne se déplacent pas en attendant la pose des implants et des couronnes. Une attelle de rétention fixe régulière maintient les dents antérieures en place. (C) Les implants ont été posés pendant la période de rétention. L’implant inférieur gauche est indiqué par la flèche. (D) Une fois les implants et couronnes posées, il n’est plus nécessaire de garder les sections de fil.

L’importance de l’imagerie volumique dans la planification

La planification d’implants dentaires requiert la prise de radiographies spéciales permettant au chirurgien de bien visualiser en 3 dimensions les structures avoisinant le site où l’implant sera posé.

Pour en savoir plus sur la radiographie et l’imagerie numérique volumique tridimensionnelle.

Quand poser… et ne pas poser un implant dentaire?

et…

Un implant d’ancrage orthodontie temporaire peut-il remplacer un implant dentaire?

Bien qu’on utilise le terme « implant » pour décrire un implant dentaire et un implant d’ancrage temporaire (mini-vis d’ancrage), ce sont des choses complètements différentes.

Un implant dentaire est une forme de prothèse dentaire fixe qui vise à remplacer une ou plusieurs dents (couronnes, ponts (bridges)) ou supporter une prothèse amovible. Un tel implant est plus volumineux et doit rester en bouche de façon « permanente » ou le plus longtemps possible (« a vie »). Cet implant doit idéalement être ostéo-intégré ce qui signifie qu’il y a une connexion structurelle et fonctionnelle directe entre l’os alvéolaire dans lequel il est inséré et la surface de l’implant dentaire (ostéointégration). En d’autres mots, on vise à ce que l’implant soit « collé » à l’os et s’y intègre.

Un implant d’ancrage temporaire est une mini-vis utilisée de façon temporaire en orthodontie pour procurer de l’ancrage permettant de faire des déplacements dentaires qu’il serait autrement plus difficile ou même impossible à réaliser. Un tel implant ne demeure en bouche que pendant la durée où il est utile et est retiré par la suite. Ces implants d’ancrage sont plus petits et ne doivent pas s’ostéointégrer à l’os alvéolaire si on veut les enlever à la fin du traitement. Le fait qu’ils puissent être enlevés permet aussi de les retirer et les replacer ailleurs dans la bouche si leur position ne permet pas de déplacer les dents comme voulu (l’implant d’ancrage peut empêcher le mouvement d’une racine par exemple). Bien qu’ils aient été conçus pour l’orthodontie spécifiquement plusieurs applications connexes ont été développées. Ainsi, il est possible de s’en servir pour y ajouter une dent prothétique temporaire dans certaines situations (voir la section sur les mini-vis d’ancrage pour des exemples). Certains praticiens ont aussi commencé à utiliser ces implants pour supporter des prothèses amovibles partielles ou complètes mais cette application clinique est très controversée.

Bref, la différence principale entre ces deux types d’implants est que l’implant dentaire est permanent et l’implant d’ancrage est temporaire. À noter que les coûts reliés leur pose sont aussi très différents, un implant dentaire coutant plus de 10 fois celui d’un implant d’ancrage (selon les applications).


Période idéale pour la pose d’un implant dentaire
La règle générale pour la pose d’implants dentaires est d’attendre que la croissance des mâchoires soit terminée, particulièrement la croissance verticale. Vu que l’implant s’osté0-intègre à l’os il ne bougera pas, du moins en théorie. Il est impossible de le déplacer en orthodontie et s’il reste de la croissance, les autres dents se déplaceront avec l’os qui croit mais pas l’implant qui lui (et sa couronne) restera immuable et dans la même position. Dépendamment de la quantité de croissance restante, cela peut causer un problème esthétique en changeant le niveau vertical des dents, particulièrement dans la région antérieure. L’implant peut être très solide et fonctionnel mais l’esthétique pas terrible ou même problématique comme illustré dans l’exemple ci-dessous.

Il n’y a pas d’âge moyen pour envisager la pose d’implants dentaires car la fin de la croissance présente beaucoup de variations individuelles. Les filles terminent habituellement leur croissance avant les garçons mais il existe toujours des exceptions. Une fille pourrait avoir un implant à 16-17 ans si elle est « précoce » ou rapide dans son développement tandis qu’un garçon pourrait ne pas être prêt à 21-22 ans s’il a une croissance tardive. De façon générale, il faut habituellement attendre au moins la fin de l’adolescence. La meilleure façon de vérifier si la croissance est terminée est de prendre des radiographies céphalométriques à une année d’intervalle et de les comparer. S’il n’y a aucun changement, la croissance est à toutes fins pratiques terminée. L’évaluation d’une radiographie des os du poignet peut aussi permettre d’évaluer l’âge squelettique et la croissance résiduelle des adolescents.

Pour illustrer l’effet néfaste que peut avoir un implant posé trop tôt, l’exemple suivant est celui d’un garçon de 12 ans qui a perdu son incisive centrale supérieure droite lors d’un traumatisme (accident). Un implant dentaire fut alors posé. Le plan initial était qu’il soit retiré après quelques années mais le patient a déménagé et le suivi prévu par le dentiste n’a pas été fait. Au départ, toutes les dents antérieures étaient au même niveau et il y avait du surplomb entre les incisives supérieures et inférieures (overbite).

    Photos prises par le dentiste généraliste à l’âge de 12 ans :

  • (A) Après la perte de l’incisive centrale supérieur droite (*). On peut voir que les incisives sont relativement bien positionnées et surplombent même légèrement les incisives inférieures, ce qui est normal.
  • (B) Après la pose de l’implant dentaire (flèche)  et de la couronne supportée par cet implant (*). Le patient venait tout juste d’avoir 12 ans.
  • Cette couronne est la même que celle dans les photos ci-dessous.
Implant dentaire posé chez un garçon de 12 ans suite à un accident et la perte d'une incisive centrale.

Avec les années et la croissance verticale, l’implant est demeuré au même niveau mais les autres dents ont commencé à descendre. Il s’en suivit l’apparition d’une béance antérieure et la musculature a par la suite « poussé » ou déplacé les dents vers l’intérieur causant une occlusion croisée nécessitant de l’expansion maxillaire et un traitement d’orthodontie majeur.

Implant dentaire posé chez un adolescent et contribuant au développement d'une malocclusion avec la croissance résiduelle.

Implant dentaire posé chez un adolescent (12 ans) et contribuant au développement d’une malocclusion importante avec la croissance résiduelle.

Page en construction

Photos du cas terminé après l’orthodontie et la pose de l’implant dentaire à venir…


  Dernière mise-à-jour : 2016-11-10 à 10:08:12 © Jules E. Lemay, www.ortholemay.com

 

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