Caractéristiques des implants dentaires
- Le matériau le plus utilisé pour la fabrication des implants dentaires est le titane, car ce métal inerte biologiquement n’est pas rejeté par le corps et procure une solidité nécessaire à leur fonction.
- L’implant idéal ne doit pas s’altérer avec le temps au contact de la gencive, la salive et autres éléments de la cavité buccale.
- Osséo-intégration (ostéo-intégration) : ce phénomène, aussi appelé ostéointégration, essentiel au succès de l’implant dentaire, est la colonisation des cellules osseuses autour de la surface de l’implant. Cette surface poreuse, rugueuse et texturée permet à l’os de solidifier l’implant dans la mâchoire et lui permettre de jouer son rôle de support.
- À noter que les mini-implants ou mini-vis d’ancrage temporaire utilisés en orthodontie ne sont pas ostéo-intégrés comme les implants dentaires, ce qui permet de les retirer facilement après usage.
- L’implant doit supporter des forces masticatoires pouvant varier de 10 à 35 kg/cm2 et s’exerçant dans toutes les directions.
- Leur forme peut varier selon les fabricants. Ils sont habituellement cylindriques, mais il en existe d’autres types pouvant être utilisés dans des conditions spécifiques.
- Leur diamètre peut varier de 3 à 5 mm et leur longueur entre 10 et 15 mm afin de répondre à la diversité des mâchoires et types d’os rencontrés cliniquement.
- Il existe des matériaux alternatifs, comme le zirconium, qui peuvent être utilisés dans la fabrication d’implants. Pour en savoir plus et voir des exemples.
Indications et sélection de cas
Tout le monde n’est pas un bon candidat pour la pose d’implants dentaires. Pour que des implants puissent être utilisés, le patient doit avoir un parodonte de bonne qualité. Ceci implique :
- une quantité et qualité d’os adéquates pour supporter l’implant;
- une gencive saine et de bonne qualité.
Il peut y avoir des contre-indications à la pose d’implants dentaires, telles que :
- Contre-indications médicales : déficit immunitaire, diabète non stabilisé, allergies majeures, certains problèmes cardiaques, traitement médical à risque (anti-coagulants), etc.
- Considérations anatomiques : qualité et quantité des gencives, densité, anatomie et structure de l’os, position des nerfs dentaires inférieurs, anatomie du sinus au maxillaire supérieur. Dans certains cas, ces problèmes peuvent être gérés par des techniques de régénération osseuse ou gingivale.
- Occlusion : certaines malpositions dentaires, comme des dents trop basculées vers un espace édenté, une proximité des racines, l’éruption excessive de dents au-dessus d’un espace édenté, etc. peuvent empêcher la pose d’implants dans une position idéale. Dans de tels cas, l’orthodontie peut être d’une précieuse aide pour replacer les dents et rendre la pose d’implants possible.
- Limitations du patient : hygiène buccale déficiente, manque de motivation, suivi inadéquat. Le patient doit réaliser que la pose d’implants nécessitera une discipline rigoureuse de sa part s’il veut assurer le succès de l’intervention implantaire.
- Le tabagisme est un facteur diminuant significativement le succès des implants. Les fumeurs ont une moins bonne micro-circulation sanguine, ce qui est essentiel pour la cicatrisation osseuse autour de l’implant et l’osséo-intégration.
- L’âge du patient n’est pas réellement un facteur de risque en autant que la gencive et l’os répondent aux critères énumérés précédemment.
Approche interdisciplinaireIl est important de réaliser que les implants dentaires ne sont qu’une des solutions prothétiques disponibles pour les patients partiellement édentés. Comme toute solution restaurative, ils comportent certains avantages et désavantages. Lorsque l’orthodontie est nécessaire pour préparer la dentition et l’occlusion à recevoir des implants dentaires, l’orthodontiste travaillera de concert avec les divers spécialistes afin de leur donner une position optimale des dents leur permettant d’offrir au patient la meilleure solution prothétique par la suite. Pour voir des exemples de cas interdisciplinaires ayant eu des implants dentaires. |
Technique en deux temps
Les implants sont posés dans l’os, recouverts de gencive et laissés ainsi de 3 à 6 mois pour permettre l’adaptation de l’os autour de l’implant (osséo-intégration) et la cicatrisation.
Après ce délai, les implants sont découverts (enlèvement de la gencive les recouvrant), une vis est mise en place et si tout est stable dans l’os, la prothèse peut alors être réalisée.
Technique en un seul temps
Après la pose, les implants ne sont pas recouverts de gencive, laissant le col dépasser.
La prothèse pourra être réalisée une fois l’ostéointégration obtenue (3-6 mois).
Technique « immédiate »
Dans certains cas, il est possible pour le praticien de poser un implant immédiatement après l’extraction d’une dent en le plaçant dans l’alvéole dentaire.
Une période de guérison et d’osséo-intégration est toutefois nécessaire comme avec les autres techniques.
Quand poser les implants dentaires
La pose d’un ou plusieurs implants dentaires nécessite souvent l’intervention de plusieurs praticiens et il est essentiel qu’il y ait une bonne planification et communication entre tous les intervenants.
Après l’orthodontie
- Si vous envisagez l’orthodontie pour corriger une malocclusion, améliorer la position de certaines dents que vous trouvez inesthétiques, pour redresser des dents basculées à la demande du dentiste en prévision de la pose d’implants, etc., ne faites surtout pas poser les implants avant d’avoir consulté un orthodontiste.
- Une fois les implants posés, ils ne pourront pas être déplacés et peuvent nuire aux corrections orthodontiques optimales.
Considérations économiques
- Dans d’autres cas, l’orthodontie peut permettre de fermer des espaces importants où des dents ont été extraites et ainsi diminuer le nombre d’implants dentaires nécessaires après l’orthodontie et diminuer significativement les coûts restauratifs (remplacement prothétique des dents manquantes) pour les patients.
- Parfois, le fait d’éliminer le besoin d’avoir plusieurs implants peut aller jusqu’à couvrir les frais d’un traitement d’orthodontie!
Avant ou pendant l’orthodontie
- Dans de rares cas, il peut être avantageux d’avoir des implants dentaires avant ou pendant un traitement d’orthodontie. Lorsqu’il y a plusieurs dents manquantes dans la même région de la bouche, il est parfois difficile pour l’orthodontiste de « s’ancrer » pour y poser les attaches orthodontiques nécessaires aux mouvements qu’il désire effectuer. La présence d’un implant peut alors procurer une emprise solide pour y mettre attaches, fils, élastiques, etc. Dans une telle situation, il est tout de même préférable de prendre la décision de la pose de l’implant avec l’orthodontiste et le dentiste qui posera l’implant afin de planifier le mieux possible l’endroit où sera posé l’implant.
Les mini-vis d’ancrage temporaire
L’avènement des mini-vis ou implants d’ancrage temporaire en orthodontie offrent de nouvelles possibilités mécaniques avec les cas ayant des dents manquantes de sorte qu’il est moins fréquent maintenant d’avoir recours à des implants dentaires « permanents » pendant l’orthodontie. Pour en savoir plus sur les mini-vis d’ancrage et voir des exemples de leur utilisation.
L’orthodontie en présence d’implants dentaires
Tel que décrit précédemment, il est habituellement préférable de poser des implants dentaires après un traitement d’orthodontie. Cependant, il arrive parfois qu’un patient ayant déjà un implant dentaire veuille envisager des corrections orthodontiques pour améliorer son occlusion. Ceci est habituellement possible, mais peut imposer certaines limites au traitement d’orthodontie. Ainsi, vu qu’il est impossible de déplacer un implant dentaire par mouvement orthodontique, cela peut empêcher de corriger certaines malpositions dentaires. Un implant ne peut être avancé, reculé, descendu ou sorti de l’os pour le « remonter », donc la dent remplacée par l’implant devra garder la même position qu’au départ.
Selon la dent remplacée par l’implant, cela peut avoir un impact différent sur le traitement orthodontique. Par exemple, s’il s’agit de la dent située la plus à l’arrière de l’arcade dentaire (la deuxième molaire), cela peut ne pas affecter les dents plus à l’avant à moins qu’elles doivent être reculées vers l’implant. Par contre, si une incisive supérieure est sur un implant dentaire et qu’on doive reculer les dents antérieures, cela pose un problème, car toutes les incisives pourraient être reculées sauf celle sur implant, ce qui serait inesthétique et non fonctionnel.
Donc, il est possible d’envisager l’orthodontie en présence d’implants dentaires, mais le plan de traitement peut devoir être modifié.
Les exemples suivants montrent des cas où les implants étaient en bouche avant la première consultation orthodontique. Bien qu’il soit tout de même possible de faire des corrections orthodontiques, la présence d’implants dentaires empêche certains mouvements orthodontiques qui auraient permis d’obtenir de meilleurs résultats.
Implants dentaires postérieurs
Implants dentaires antérieurs
L’exemple suivant montre le cas d’un adulte (36 ans) ayant une incisive centrale supérieure droite remplacée par un implant dentaire avant le traitement d’orthodontie. La position de cette dent, bien que pas « parfaite » est acceptable au point où on n’ait pas à la déplacer pour faire les autres corrections orthodontiques planifiées. Le but du traitement était d’harmoniser et d’élargir les arcades dentaires et d’éliminer une dent problématique ayant un traitement de canal. Cette dent fut extraite et la seconde molaire fut avancée pour fermer l’espace. Toutes les dents furent bougées ou déplacées à différents degrés mais pas la centrale implanto-portée. Si la couronne sur l’implant n’était pas en harmonie avec les autres dents à la fin de l’orthodontie, elle pourrait toujours être remplacée et améliorée par le dentiste généraliste mais l’implant serait maintenu tel qu’il est.
(A, B, C) Implant dentaire supportant une couronne pour remplacer l’incisive supérieure droite (*mauve)
(D, E, F) traitement d’orthodontie pendant lequel seront déplacées toutes les dents saut l’implant. La première molaire supérieure droite était sévèrement endommagée (traitement de canal) (* rouge) et fut extraite afin de rapprocher vers l’avant la deuxième molaire (* Vert) et fermer l’espace). On peut voir la progression de la fermeture de l’espace entre la photo (E) et la radiographie (F). L’implant dentaire quant à lui n’a pas bougé d’un seul micron pendant l’orthodontie!
Par contre l’exemple suivant montre un implant dentaire remplaçant la même incisive supérieure droite mais dans une position complètement inacceptable pour envisager un traitement d’orthodontie permettant d’aligner les dents antérieures supérieures. Cet implant devra être retiré et remplacé par un nouveau dans une meilleure position une fois les corrections orthodontiques terminées. (plus de détails sur ce cas au bas de cette section)
Le rôle de l’orthodontie dans la planification d’implants dentaires
- L’orthodontie peut être essentielle pour permettre la pose d’implants dentaires dans certains types de cas. Lorsqu’il n’y a pas assez d’espace pour loger un implant entre 2 dents ou que les racines des dents de part et d’autre de l’espace où sera posé l’implant sont mal inclinées, les mouvements orthodontiques peuvent être la seule solution pour permettre aux patients d’envisager la pose d’implants de façon prévisible et avec de meilleures chances de succès (pronostic).
- Ces corrections peuvent être complexes en présence d’une malocclusion importante qui doit aussi être corrigée ou relativement simples et rapides lorsqu’il s’agit de changer la position de quelques racines seulement sans effectuer d’autres corrections majeures (voir les exemples ci-dessous).
- Pas seulement la dent! Un « alignement » optimal des dents avant la pose d’implants ne s’évalue pas seulement en regardant la position de la couronne de la dent (partie visible hors de la gencive), mais aussi en évaluant la position et la relation de leur(s) racine(s). Selon le type d’implant qui sera posé, il faut qu’il y ait un minimum de ± 7 mm d’espace disponible sans obstruction par des racines. L’inclinaison inadéquate des racines peut empêcher d’avoir cet espace critique.
- La planification des mouvements orthodontiques est très importante pour permettre la pose d’implants par le clinicien (chirurgien maxillo-facial, parodontiste, dentiste, etc.) à la suite du traitement d’orthodontie. Des normes strictes doivent être respectées pour permettre la pose de l’implant dentaire qui supportera la couronne. L’orthodontiste travaille en collaboration avec le dentiste pour déterminer la position idéale des dents et des racines.
Région antérieure
Cas CC: Anodontie des incisives latérales et position inadéquate des canines pour la pose d’implants dentaires.
- Femme de 32 ans avec une absence congénitale (anodontie) des incisives latérales supérieures et ayant eu un traitement d’orthodontie à l’adolescence. Après l’orthodontie, les incisives latérales furent remplacées par divers moyens avant que ce soit des ponts papillons. Elle désire maintenant remplacer ces ponts par des couronnes supportées par des implants dentaires. Cependant, le dentiste planifiant la pose d’implants évalue qu’il n’aura pas l’espace nécessaire entre les racines des canines et des incisives centrales, car les racines des canines sont trop inclinées vers l’espace qui doit recevoir l’implant. La position des incisives centrales est adéquate.
- L’évaluation radiographique est essentielle dans la planification de tels cas. Un scan volumique tridimensionnel permet de faire une évaluation complète et précise de la position des dents (racines et couronnes) et de l’os environnant et de planifier précisément les mouvements orthodontiques à faire pour procurer au dentiste l’espace dont il aura besoin pour la pose d’implants.
Cas CP: Anodontie des incisives latérales et position inadéquate des incisives centrales pour la pose d’implants dentaires.
- Femme de 20 ans désirant remplacer ses incisives latérales manquantes à l’aide d’implants dentaires. Ce cas est similaire au précédent; la jeune femme a eu un premier traitement d’orthodontie à l’adolescence, mais la position des racines des incisives centrales supérieures ne permet pas au dentiste de poser des implants convenablement. Afin de maximiser les chances de succès, il a donc recommandé d’avoir recours à l’orthodontie pour mieux aligner les racines des dents antérieures, particulièrement les incisives centrales.
- Dans ce type de cas, bien que 2 dents soient principalement visées par ces corrections (les incisives centrales dans le cas ci-dessous et les incisives latérales dans le cas précédent), il est nécessaire de poser des appareils sur au moins les 6 dents antérieures et une dent postérieure pour bien contrôler la mécanique orthodontique et les forces utilisées.
- Le plan de traitement vise donc uniquement à changer la position des incisives centrales en inclinant les racines vers le centre.
- Lorsque l’orthodontiste croit que les dents sont en bonne position, une vérification radiologique est faite et le patient est dirigé vers le dentiste qui fera la pose des implants pour une vérification finale et approbation des correctifs apportés.
Région postérieure
- Les mêmes principes s’appliquent dans la région des dents postérieures où il est fréquent chez les adultes d’avoir une ou plusieurs dents extraites ayant permis aux dents adjacentes de basculer vers l’espace d’extraction.
- La molaire derrière l’espace a particulièrement tendance à vouloir migrer vers l’avant, mais elle le fera toujours en basculant à différents degrés. Ceci empêche souvent la pose idéale d’un implant et les corrections orthodontiques pourront permettre de rétablir la situation en redonnant une inclinaison normale aux dents (et racines) basculées, en ouvrant l’espace qui s’est réduit avec le temps et en permettant la pose d’implants.
Pour en savoir plus sur le redressement des dents postérieures.
L’importance de l’imagerie volumique dans la planification
La planification d’implants dentaires requiert la prise de radiographies spéciales permettant au chirurgien de bien visualiser en 3 dimensions les structures avoisinant le site où l’implant sera posé.
Pour en savoir plus sur la radiographie et l’imagerie numérique volumique tridimensionnelle.
Quand poser… et ne pas poser un implant dentaire?
et…
Un implant d’ancrage orthodontie temporaire peut-il remplacer un implant dentaire?
Bien qu’on utilise le terme « implant » pour décrire un implant dentaire et un implant d’ancrage temporaire (mini-vis d’ancrage), ce sont des choses complètements différentes.
Un implant dentaire est une forme de prothèse dentaire fixe qui vise à remplacer une ou plusieurs dents (couronnes, ponts (bridges)) ou supporter une prothèse amovible. Un tel implant est plus volumineux et doit rester en bouche de façon « permanente » ou le plus longtemps possible (« a vie »). Cet implant doit idéalement être ostéo-intégré ce qui signifie qu’il y a une connexion structurelle et fonctionnelle directe entre l’os alvéolaire dans lequel il est inséré et la surface de l’implant dentaire (ostéointégration). En d’autres mots, on vise à ce que l’implant soit « collé » à l’os et s’y intègre.
Un implant d’ancrage temporaire est une mini-vis utilisée de façon temporaire en orthodontie pour procurer de l’ancrage permettant de faire des déplacements dentaires qu’il serait autrement plus difficile ou même impossible à réaliser. Un tel implant ne demeure en bouche que pendant la durée où il est utile et est retiré par la suite. Ces implants d’ancrage sont plus petits et ne doivent pas s’ostéointégrer à l’os alvéolaire si on veut les enlever à la fin du traitement. Le fait qu’ils puissent être enlevés permet aussi de les retirer et les replacer ailleurs dans la bouche si leur position ne permet pas de déplacer les dents comme voulu (l’implant d’ancrage peut empêcher le mouvement d’une racine par exemple). Bien qu’ils aient été conçus pour l’orthodontie spécifiquement plusieurs applications connexes ont été développées. Ainsi, il est possible de s’en servir pour y ajouter une dent prothétique temporaire dans certaines situations (voir la section sur les mini-vis d’ancrage pour des exemples). Certains praticiens ont aussi commencé à utiliser ces implants pour supporter des prothèses amovibles partielles ou complètes mais cette application clinique est très controversée.
Bref, la différence principale entre ces deux types d’implants est que l’implant dentaire est permanent et l’implant d’ancrage est temporaire. À noter que les coûts reliés leur pose sont aussi très différents, un implant dentaire coutant plus de 10 fois celui d’un implant d’ancrage (selon les applications).
Période idéale pour la pose d’un implant dentaire
La règle générale pour la pose d’implants dentaires est d’attendre que la croissance des mâchoires soit terminée, particulièrement la croissance verticale. Vu que l’implant s’osté0-intègre à l’os il ne bougera pas, du moins en théorie. Il est impossible de le déplacer en orthodontie et s’il reste de la croissance, les autres dents se déplaceront avec l’os qui croit mais pas l’implant qui lui (et sa couronne) restera immuable et dans la même position. Dépendamment de la quantité de croissance restante, cela peut causer un problème esthétique en changeant le niveau vertical des dents, particulièrement dans la région antérieure. L’implant peut être très solide et fonctionnel mais l’esthétique pas terrible ou même problématique comme illustré dans l’exemple ci-dessous.
Il n’y a pas d’âge moyen pour envisager la pose d’implants dentaires car la fin de la croissance présente beaucoup de variations individuelles. Les filles terminent habituellement leur croissance avant les garçons mais il existe toujours des exceptions. Une fille pourrait avoir un implant à 16-17 ans si elle est « précoce » ou rapide dans son développement tandis qu’un garçon pourrait ne pas être prêt à 21-22 ans s’il a une croissance tardive. De façon générale, il faut habituellement attendre au moins la fin de l’adolescence. La meilleure façon de vérifier si la croissance est terminée est de prendre des radiographies céphalométriques à une année d’intervalle et de les comparer. S’il n’y a aucun changement, la croissance est à toutes fins pratiques terminée. L’évaluation d’une radiographie des os du poignet peut aussi permettre d’évaluer l’âge squelettique et la croissance résiduelle des adolescents.
Pour illustrer l’effet néfaste que peut avoir un implant posé trop tôt, l’exemple suivant est celui d’un garçon de 12 ans qui a perdu son incisive centrale supérieure droite lors d’un traumatisme (accident). Un implant dentaire fut alors posé. Le plan initial était qu’il soit retiré après quelques années mais le patient a déménagé et le suivi prévu par le dentiste n’a pas été fait. Au départ, toutes les dents antérieures étaient au même niveau et il y avait du surplomb entre les incisives supérieures et inférieures (overbite).
Avec les années et la croissance verticale, l’implant est demeuré au même niveau mais les autres dents ont commencé à descendre. Il s’en suivit l’apparition d’une béance antérieure et la musculature a par la suite « poussé » ou déplacé les dents vers l’intérieur causant une occlusion croisée nécessitant de l’expansion maxillaire et un traitement d’orthodontie majeur.
Implant dentaire posé chez un adolescent (12 ans) et contribuant au développement d’une malocclusion importante avec la croissance résiduelle.
- (A, B, C) À l’age de 17 ans, soit 5 ans après la pose de l’implant dentaire, un importante béance antérieure et constriction maxillaire (occlusion croisée) se sont développées. Initialement, toutes les dents antérieures étaient en contact. La couronne (*) implanto-portée n’a pas bougé tandis que les autres dents ont migré verticalement et vers l’intérieur créant cette importante malocclusion.
- (D) Radiographie montrant le niveau de l’implant (*) par rapport aux autres dents.
- Un tel implant ne peut être déplacé en orthodontie et il devra être retiré et remplacé ultérieurement une fois les corrections orthodontiques terminées.
Page en construction
Photos du cas terminé après l’orthodontie et la pose de l’implant dentaire à venir…
➡ Dernière mise-à-jour : 2016-11-10 à 10:08:12 © Jules E. Lemay, www.ortholemay.com