Traitement adulte en orthodontie et chirurgie orthognathique
Expérience personnelle de Marie-Hélène Cyr
J’ai décidé d’offrir un témoignage sur mes traitements dentaires et avec celui-ci, j’espère accomplir les choses suivantes.
- Sensibiliser les parents face aux malocclusions dentaires de leurs enfants.
- Donner un peu d’espoir à ceux qui songent à un traitement orthodontique comprenant une chirurgie de mâchoire.
- Encourager et rassurer ceux qui ont commencé un traitement d’ortho-chirurgie et qui ont encore des craintes face aux étapes qui les attendent.
Mon histoire en bref
Quand j’étais petite, notre dentiste de famille avait informé mes parents d’éventuels problèmes dentaires qui m’attendaient. Je me rappelle qu’il parlait de traitement orthodontique à chacun de mes rendez-vous de suivi depuis que mes dents permanentes avaient commencé leur éruption. Plusieurs comportements ont contribué à aggraver la position de ma dentition permanente.
J’ai sucé mon pouce de façon régulière, jour et nuit, jusqu’à l’âge de cinq ans, malgré les nombreuses tentatives de mes parents de me faire perdre cette mauvaise habitude.
Ceci a eu comme effets :
- Mes narines se sont allongées avec le mouvement de succion quasi-continu, diminuant la quantité d’air qui passait par mon nez. De plus, j’ai commencé à compenser en respirant de plus en plus par la bouche.
- Ma respiration buccale a contribué à freiner la croissance en longueur de ma mandibule (mâchoire inférieure). Elle est donc demeurée trop reculée par rapport à mon maxillaire (mâchoire supérieure). Cette condition est aussi connue sous le nom de rétrognathie mandibulaire.
- Mes dents antérieures supérieures se sont retrouvées trop en l’avant (proéminence des dents antérieures).
- La croissance verticale de mon maxillaire a été excessive, ce qui a résulté en sourire gingival et mon incapacité à fermer les lèvres au repos.
- Mon menton était fuyant.
J’avais une peur bleue de perdre mes dents primaires qui étaient pourtant prêtes à tomber. Je me souviens que ma mère m’amenait, à ma demande, chez le dentiste pour qu’il les fasse tomber après m’avoir appliqué un gel anesthésiant qui me permettait de ne pas les sentir tomber.
En ne tombant pas de façon naturelle lorsqu’il était temps, mes dents primaires ont empêché mes dents permanentes de se loger dans l’espace laissé vacant par mes dents de lait. Il est donc arrivé que mes dents permanentes sortent à côté ou au-dessus de mes dents de bébé.
Pour de plus amples informations sur mes problèmes dentaires.
Pour couronner le tout, ma sœur et mon frère avaient les dents croches, me prédisposant génétiquement à avoir les dents croches à mon tour.
Pour des raisons qui leur appartiennent, mes parents ne m’ont jamais offert de traitement orthodontique, malgré les multiples recommandations de notre dentiste généraliste. Ils voulaient plutôt que je subisse des extractions dentaires pour aider mes dents chevauchées à avoir plus d’espace sur mes arcades dentaires. Je me suis toujours farouchement opposée à ces extractions.
Même si j’ai bénéficié de beaucoup d’amour et de support familial durant ma jeunesse et mon adolescence, j’avais très peu confiance en moi et j’avais beaucoup de difficultés sociales à l’école. Pour moi, mes dents croches étaient carrément un handicap physique limitant grandement mon potentiel. Pour compenser cet « handicap », je m’efforçais d’exceller en classe. Je suis introvertie de nature, mais je suis convaincue que mes dents croches ont contribué à aggraver ma timidité.
Depuis que je suis toute petite, je souris facilement et j’aime rigoler pour n’importe quelle occasion. Par conséquent, à mesure que je vieillissais, mon complexe dentaire grossissait, car j’exposais toujours mes dents quand je souriais et que je riais et je savais très bien que mes dents étaient croches. C’est une chose d’avoir les dents croches et ne pas sourire ou rire souvent, mais c’est très différent d’avoir les dents croches et rire continuellement! Un jour, j’étais même rendue à cacher mes dents avec une main lorsque je riais. J’en ai eu alors assez d’être gênée de montrer mes dents croches.
Le début de mon aventure dentaire
À 25 ans, lorsque j’étais alors sur le marché du travail, j’ai décidé d’aller consulter plusieurs orthodontistes pour faire évaluer mon cas et établir un plan de traitement. J’étais rendue au point où je n’en pouvais plus du regard des autres, celui qui était porté vers ma bouche peu attrayante!
Mon plan de traitement
Les plans de traitement qui m’ont été proposés par les différents orthodontistes avaient quelques variantes, mais tous les professionnels s’entendaient pour dire que j’avais besoin d’un traitement d’orthodontie combiné à une chirurgie orthognathique.
La chirurgie orthognathique allait être effectuée durant mon traitement d’orthodontie, après l’alignement de mes dents. La chirurgie comprenait plusieurs volets, soient :
- l’impaction du maxillaire, aussi appelée ostéotomie Le Fort I;
- un avancement mandibulaire, soit une ostéotomie sagittale mandibulaire bilatérale;
- un avancement de l’os du menton, procédure connue sous le terme génioplastie.
Des détails supplémentaires sur ma chirurgie de mâchoire sont d’ailleurs disponibles.
Lorsque les orthodontistes évoquaient la nécessité d’une chirurgie aux mâchoires, mon premier réflexe était de me dire que j’en n’avais pas besoin. Je me souviens d’ailleurs d’avoir été prise de nausées et d’étourdissements à la seule pensée de me faire opérer aux mâchoires! J’avais tellement peur de cette chirurgie!
J’ai pris près de 10 mois après mes consultations en orthodontie pour prendre ma décision de débuter mes traitements dentaires. Pendant ma période de réflexion, j’avais eu la chance de rencontrer un chirurgien buccal et maxillo-facial recommandé par l’orthodontiste que j’avais choisie. Malgré mes appréhensions, le chirurgien a réussi à me rassurer un peu sur la procédure chirurgicale, mais j’étais encore terrifiée à l’idée de me faire charcuter les os des mâchoires!
Mon traitement d’orthodontie
C’est donc en octobre 2006 que j’ai commencé mon traitement orthodontique. Quelques heures après l’installation de mes broches, la douleur était si atroce que je me suis demandée dans quelle aventure épouvantable je m’étais embarquée! Le lendemain matin, je voulais tout faire enlever; j’étais déjà tannée! Mais, j’ai décidé de vivre mon expérience une journée à la fois pour ne pas me décourager. Quelques jours plus tard, j’avais l’impression que mes dents avaient déjà bougé; j’étais contente de voir des résultats si rapidement!
En quelques mois seulement, les résultats furent impressionnants! Moi qui avais les dents vraiment croches, voilà qu’elles s’alignaient enfin!
Les progrès étaient encourageants, mais en même temps, je savais que ma chirurgie orthognathique approchait à grands pas.
Extraction des dents de sagesse
Je devais faire extraire mes dents de sagesse, qui avaient toutes terminé leur éruption, avant ma chirurgie. Je n’avais pas le choix, même si je m’y étais farouchement opposée; les racines de mes dents de sagesse inférieures étaient situées en plein où le chirurgien devait couper ma mandibule pour effectuer l’avancement mandibulaire! Et tant qu’à extraire les dents du haut, je me suis fait convaincre de faire extraire les deux dents de sagesse supérieures pour éviter des problèmes ultérieurs.
C’est alors un peu à reculons que je me suis présentée à la clinique pour me faire enlever mes troisièmes molaires, trois mois avant ma chirurgie de mâchoire. Malgré ma peur bleue de me faire arracher des dents (ce qui est ironique, compte tenu du fait que mon dentiste généraliste avait dû m’enlever toutes mes dents de bébé lorsqu’elles étaient prêtes à tomber…), tout s’est bien déroulé. En fait, je pense que l’extraction en tant que telle a duré moins longtemps que le temps alloué pour que l’anesthésie locale fasse son effet au début de la procédure!
Je me suis remise de ces extractions très rapidement, en environ une dizaine de jours.
Ma chirurgie orthognathique
17 mois après la pose de mes broches, il était temps de subir ma chirurgie orthognathique!
Psychologiquement, j’avais eu le temps d’assimiler l’éventualité de la chirurgie et elle ne me faisait plus aussi peur qu’avant. Mais en même temps, mes dents étaient alignées sur leur arcade dentaire respective, mais elles ne s’emboitaient plus du tout ensemble. Mon occlusion était vraiment mauvaise et la chirurgie, qui consistait à repositionner les mâchoires, avait comme objectif de faire arriver les arcades dentaires ensemble. Il était rendu difficile pour moi de manger correctement avec des arcades décalées!
La chirurgie s’est bien déroulée. À mon réveil, je n’avais pas beaucoup de douleur, mais la sensation d’avoir les dents serrées ensemble par des élastiques pour tenir mes mâchoires dans leur nouvelle position était… spéciale et unique. Je n’avais pas de difficulté à respirer, mais j’étais incapable de parler pour me faire comprendre au début. Je parlais donc en écrivant ce que je voulais dire sur des feuilles de papier.
Enflure et ecchymose
L’enflure à mon visage est apparue peu à peu après ma chirurgie pour atteindre son maximum lorsque je suis sortie de l’hôpital, environ 48 heures après la chirurgie. J’étais alors méconnaissable! J’avoue qu’avoir su que l’enflure serait si importante, je n’aurais pas hésité à demander régulièrement de la glace aux infirmières pour minimiser l’enflure. Malgré ma défiguration à cause de l’œdème qui affectait mon visage, la douleur était quand même tolérable. En gros, ça faisait moins mal que ce dont j’avais l’air!
De retour à la maison, à l’aide d’une bouillotte remplie d’eau chaude, j’ai pu faire diminuer une très grande partie de l’œdème au bout de 7 à 10 jours!
Le bas de mon visage et mon cou ont également été affectés par des ecchymoses causées par un peu de sang qui s’est répandu dans mes tissus pendant la chirurgie. Quelques jours après ma chirurgie, je me suis retrouvée avec une « barbe » qui changeait de couleur, passant du bleu, au vert, au jaune, pour finalement disparaître tranquillement à mesure que je guérissais.
Alimentation
Il était difficile pour moi de m’alimenter avec mon visage et mes lèvres enflés et les dents serrées ensemble. J’ai été confinée à une diète liquide durant la période pendant laquelle je ne pouvais pas ouvrir les mâchoires.
La façon la plus efficace que j’ai trouvée pour m’alimenter était avec une seringue de 60 mL que je remplissais avec du liquide et que j’introduisais dans ma bouche entre mes joues et mes dents. En poussant le liquide dans ma bouche, il réussissait à couler doucement entre mes dents pour que je puisse l’avaler.
Je me suis alimentée comme cela, ne buvant que du Boost à raison de 4 bouteilles par jour pour un total de 1200 calories, pendant sept jours, jusqu’à mon rendez-vous de suivi avec mon chirurgien durant lequel il a enlevé les élastiques qui retenaient mes mâchoires ensemble. J’ai été étonnée de constater que je n’étais pas capable d’ouvrir les mâchoires plus grandes que quelques millimètres au début. Par contre, j’étais maintenant capable de manger de la nourriture molle en l’introduisant dans ma bouche avec une petite cuillère ou en la poussant un peu avec mes doigts. Je dois avouer que mon premier festin de crème glacée fut très agréable pour mon bedon et pour mon moral!
Durant la première semaine post-opératoire, à cause de mon alimentation rudimentaire et de mon manque d’intérêt pour la nourriture, j’ai perdu une dizaine de livres! En recommençant à manger, j’ai pu reprendre un peu du poids perdu, mais je ne suis jamais revenue à mon poids d’origine.
Je ne recommande pas la chirurgie de mâchoire comme un moyen de perdre du poids, mais c’est tout de même un avantage considérable pour ceux et celles qui ont un surplus de poids!
Guérison et convalescence
Le processus de guérison a suivi son cours progressivement. Au bout de deux semaines, j’avais repris des forces si bien que trois semaines après ma chirurgie, j’ai réussi à convaincre mon superviseur au bureau de me laisser travailler de la maison. J’effectuais des tâches légères et j’avais le loisir d’arrêter de travailler aussitôt que j’étais fatiguée. Malgré ma bonne volonté, mon corps était encore en train de guérir, ce qui m’épuisait plus rapidement. Je ne regrette pas d’avoir écouté mon corps et de m’être reposée quand j’en ressentais le besoin, car j’ai probablement pu me remettre sur pied plus vite.
Évidemment, comme avec toute intervention chirurgicale dans la bouche, la quantité de salive que je produisais était excessive.
Étant donné que la région inférieure de mon visage était encore engourdie, je ne sentais pas la salive couler sur mon menton; je la voyais seulement lorsqu’elle tombait sur mes vêtements ou encore par terre.
Je n’ai pas aimé cette période où je ressemblais à un bébé qui fait ses dents!
La chirurgie orthognathique a quand même un gros avantage : le travail chirurgical peut s’effectuer entièrement de l’intérieur de la bouche. Ce faisant, il n’y a aucune cicatrice externe!
Engourdissement et perte de sensibilité
Mon chirurgien m’avait avertie qu’il se pouvait que je perde de la sensibilité dans certaines régions du visage, malgré toutes les précautions qu’il pouvait prendre. Des nerfs importants, comme le nerf alvéolaire inférieur, se retrouvent à proximité des sites de coupes chirurgicales.
La plupart des pertes de sensibilité lors de chirurgies de mâchoire sont temporaires, mais il arrive parfois que ces pertes soient permanentes, selon le traumatisme infligé aux nerfs. Dans mon cas, au début, je ne sentais rien dans la région de part et d’autre de mon menton, ce qui était très décourageant. Sans nécessairement que je m’en rende compte, la sensibilité est revenue petit à petit.
Plus de 8 ans après ma chirurgie, je suis encore aux prises avec une petite paresthésie dans la région du menton, ressentie sur la lèvre inférieure et une petite partie en-dessous. Je sens lorsqu’un objet ou un doigt touche à cette région, mais cette sensibilité est accentuée par rapport à ce que je devrais sentir normalement, comme un petit choc électrique.
De plus, j’ai une sensation de froid sur quelques dents inférieures depuis ma chirurgie. Selon mon dentiste généraliste, cette sensation de froid est probablement due au dommage subi au nerf alvéolaire inférieur qui est responsable de la perte de sensibilité de ma lèvre inférieure et en-dessous.
Finalement, lorsque je mords avec les dents supérieures, j’ai une sensation un peu différente dans la région de la mâchoire entre le nez et mes dents depuis ma chirurgie, mais je n’ai pas de perte de sensibilité en tant que telle.
Je tiens à rappeler que les pertes de sensibilité sont habituellement temporaires et que j’ai été seulement malchanceuse d’en perdre autant. Je vis bien avec ces conséquences, même si j’aurais préféré ne pas conserver de séquelles!
Reprise de la chirurgie d’avancement mandibulaire
Au bout de 4 semaines de convalescence, une semaine avant mon retour officiel au bureau, j’ai vu mon chirurgien pour un autre rendez-vous de suivi. C’est alors qu’il a remarqué que quelque chose clochait dans la position de ma mandibule. Ce qui ne l’avait pas alarmé au début commençait à le tracasser. Effectivement, avec l’enflure, il voyait que ma mâchoire du bas était encore un peu reculée, mais il avait espoir que lorsque l’enflure diminuerait, la mâchoire se replacerait dans sa nouvelle position optimale. Mais, après 4 semaines, il s’est rendu à l’évidence que ma mâchoire était encore trop reculée, car la majorité de l’enflure était disparue à ce moment.
Je ressentais également une drôle de sensation quand je fermais mes mâchoires ensemble depuis une ou deux semaines. Après en avoir discuté un peu avec mon chirurgien, j’ai pris la décision de me faire réopérer afin qu’il puisse reprendre l’avancement de ma mandibule. Heureusement, il n’avait pas besoin de retoucher mon maxillaire et mon menton, car je ne suis pas certaine que j’aurais accepté si rapidement!
La reprise de la chirurgie mandibulaire fut effectuée le jour suivant ma décision de me faire réopérer. Après toutes ces années, je suis encore reconnaissante envers mon chirurgien d’avoir agi si rapidement!
Avant de prendre ma décision, mon chirurgien m’avait rassurée sur cette reprise. Selon lui, les désagréments et la convalescence de la reprise de la chirurgie mandibulaire étaient similaires à ceux de l’extraction de dents de sagesse incluses. Je peux confirmer que c’est en grande partie vrai! Malgré que j’aie dû revivre une semaine avec les mâchoires fermées ensemble, la douleur post-opératoire n’était pas aussi vive qu’à ma première chirurgie, je pouvais m’alimenter avec un verre et non uniquement avec une seringue, l’enflure était un peu moins importante et elle a diminué plus rapidement. Une semaine après l’intervention, j’ai pu recommencer à travailler de la maison, car je me sentais mieux et deux semaines plus tard, je retournais au bureau!
La guérison complète de mes mâchoires s’est échelonnée sur plusieurs mois, mais après une période de 6 semaines après ma première chirurgie, j’étais redevenue relativement fonctionnelle.
Je garde tout de même une séquelle de cette reprise. En effet, mon chirurgien a décidé de fixer ma mandibule seulement avec des vis au lieu d’utiliser des vis et des plaques. Il devait insérer les vis perpendiculairement à mon os de mâchoire et le seul moyen d’y arriver était de faire de petits trous dans mes joues. Avec une bonne crème à base de vitamine E et une protection solaire adéquate la première année, j’ai réussi à minimiser l’apparence des cicatrices laissées par cette reprise. Aujourd’hui, il faut savoir où elles se trouvent pour les voir!
J’aimerais spécifier que cette complication est très rare et je n’ai sûrement été que malchanceuse d’avoir besoin d’une reprise.
Enlèvement des broches et interventions esthétiques
Je n’oublierai jamais le jour où mes broches furent enlevées! Ce fut une sensation unique de me faire enfin libérer de toute cette quincaillerie! J’ai vécu la dépose de mes broches comme une renaissance et l’aboutissement d’un rêve, c’est-à-dire d’avoir un sourire que je méritais et qui pouvait me redonner ma confiance en moi.
Quel bonheur de pouvoir manger un club sandwich sans avoir à le couper en petits morceaux ou de mordre dans un bon hamburger sans avoir à le manger avec un couteau et une fourchette! Effectivement, durant mon traitement d’orthodontie qui a duré 28 mois, j’ai suivi les conseils d’alimentation donnés par l’équipe de mon orthodontiste avec une assiduité exemplaire, me privant de ces petits plaisirs.
Les appareils de rétention dont j’ai hérité sont un fil lingual sur mes 6 dents antérieures inférieures et une gouttière rigide que je devais porter la nuit sur mes dents supérieures.
Maintenant que les broches étaient disparues, je me suis aperçue que mon sourire n’était pas encore optimal. J’ai donc fait faire quelques traitements pour l’embellir, soient une gingivectomie (enlèvement d’une ligne de gencive, aussi appelée « allongement d’une couronne dentaire ») sur une incisive latérale pour harmoniser la ligne de ma gencive, un blanchiment dentaire professionnel chez mon dentiste généraliste et une égalisation de la forme des incisives centrales supérieures.
Après une période de rétention de près d’un an, mon orthodontiste a déclaré que j’étais un cas complété et elle a repris des photos de mes dents pour ses dossiers. Je vous les présente ci-dessous.
Depuis ce temps, j’ai certes eu des inquiétudes face à mes dents, mais j’ai toujours pu compter sur mon orthodontiste et mon chirurgien pour me rassurer ou prendre action en conséquence. Je peux aussi confirmer que j’ai repris beaucoup confiance en moi et maintenant, plus rien ne me semble impossible… ou presque!
Pour en savoir plus sur la séquence d’événements entourant mes traitements dentaires.
Pour comparer mes photos avant/après mes traitements dentaires.
Conclusion
- Est-ce que mon traitement d’orthodontie et mes chirurgies de mâchoire en valaient la peine? OUI.
- Est-ce que je referais le tout demain matin, malgré tous les inconvénients? OUI.
- Est-ce que je crois ressortir grandie de toute cette aventure, même à l’âge adulte? OUI.
Je sais maintenant que le corps humain est une machine en perpétuel changement et ces changements affectent également les dents et les mâchoires.
Est-ce que je suis consciente que mon sourire sera appelé à changer et mes dents appelées à bouger, malgré toutes les précautions possibles et ma bonne volonté? OUI.
Messages
Si j’avais un message à lancer aux adolescents et aux adultes qui ont les dents croches et qui ont la chance d’avoir un traitement d’orthodontie comprenant ou non une chirurgie quelconque, je leur dirais de considérer leurs traitements comme un investissement incommensurable sur leur santé dentaire, mais aussi sur leur santé mentale et leur développement social.
Si j’avais un message à lancer aux parents qui hésitent à offrir un traitement d’orthodontie à leurs enfants qui en ont besoin et qui semblent affectés par leurs dents croches, je leur dirais de ne jamais sous-estimer l’impact que les dents croches peuvent avoir sur le développement psycho-social de leurs enfants. Même un traitement d’interception recommandé par un orthodontiste peut faire la différence dans leur estime personnelle, en plus de minimiser les risques de devoir recourir à des interventions orthodontiques complexes plus tard dans leur vie. Certains parents ont tendance à oublier que les enfants peuvent être tellement méchants entre eux, les dents croches étant souvent un sujet de discrimination chez les enfants. Pour déployer leur plein potentiel, les enfants ont besoin de se sentir bien dans leur peau et d’être acceptés socialement.
Vous avez d’autres questions?
Si vous voulez avoir mon histoire complète, je vous invite à consulter mon site web personnel, www.mhcyr.com, qui contient une section complète sur mes traitements dentaires. Je prends aussi le temps de répondre aux gens qui me contactent à travers ce site web. Veuillez par contre garder en tête que je ne suis ni orthodontiste, ni chirurgienne buccale et maxillo-faciale; je ne peux donc pas répondre aux questions techniques face à des plans de traitement!
Photographies avant et après le traitement
Note : Bien que ce témoignage soit publié sur ce site Internet, le traitement orthodontique de cette patiente ne fut pas réalisé par Dr Lemay ou la chirurgie réalisée par les chirurgiens maxillo-faciaux avec qui il collabore habituellement.