Nous sommes formés dans la pose d’implants d’ancrage temporaires, spécifiquement conçus pour l’orthodontie et pouvons désormais offrir cette toute nouvelle technologie à nos patients qui pourraient en bénéficier.
À noter que même si le terme « implant » d’ancrage est utilisé pour décrire ces mini-vis d’ancrage, elle sont différentes des implants dentaires qui servent à supporter des couronnes et ponts. Pour en savoir plus sur ce type d’implants dentaires.

Mini-implant d’ancrage supérieur (mini-vis orthodontique) utilisé de façon temporaire et réversible pour fermer un espace en reculant les dents antérieures sans exercer de force sur les dents postérieures.
- Ces implants, « micro-vis » ou « mini-implants » temporaires peuvent être utilisés dans certains cas afin d’offrir aux patients de nouvelles alternatives de traitement et permettre des déplacements dentaires quand les approches conventionnelles ne le permettent pas.
- Ceci peut rendre le traitement plus rapide, efficace et confortable tout en permettant parfois d’éviter certaines procédures plus invasives complexes et coûteuses comme des chirurgies aux mâchoires ou des remplacements de dents.
- L’utilisation de « micro-vis » peut permettre, dans certains types de cas, de fermer les espaces où des dents sont manquantes ou ont été extraites, ce qui peut éviter au patient la nécessité de faire remplacer des dents après l’orthodontie.
- Elles peuvent aussi servir à faire divers autres mouvements dentaires en 3 dimensions où il est difficile ou impossible de s’ancrer mécaniquement pour effectuer les mouvements orthodontiques désirés.
- Ces implants d’ancrage sont posés pendant le traitement par l’orthodontiste sont temporaires (ancrage temporaire) et sont retirés lorsqu’ils ne sont plus nécessaires. Ils sont complètement différents des implants dentaires qui sont aussi une forme d’implant mais qui sont « permanents » (ne doivent pas être retirés) et qui servent à supporter des dents prothétiques pour remplacer une ou plusieurs dents manquantes, à l’aide de couronnes, ponts ou prothèses partielles ou complètes.
- La pose des mini-vis d’ancrage est faite sous anesthésie locale à l’aide d’un gel anesthésique appliqué sur la gencive. Habituellement aucune « piqûre » ou injection avec aiguille est nécessaire. La pose se fait à l’aide d’un « tourne-vis » spécial et ne prend que quelques minutes et est relativement simple. Nous faisons nous-même la pose des mini-vis d’ancrage pour nos patients.
- La procédure inverse est faite pour enlever la mini-vis mais aucune anesthésie n’est nécessaire et cela ne prend que quelques secondes et ne laisse aucune trace où était la mini-vis.
- Terminologie; Le terme TAD est parfois utilisé pour décrire ces mini-vis. Ceci réfère au terme anglais « Temporary Anchorage Device »
Fermeture d’espaces
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Fermeture d’un espace d’extraction de 11 mm ce qui évite de faire remplacer une molaire par un pont ou un implant

Cas où 4 molaires sévèrement endommagées ont été extraites (flèches rouges et X) pour éviter des travaux dentaires importants (traitements de canal et couronnes). Les espaces de la largeur d’une molaire (±11 mm) ont été fermés (flèches bleues) évitant d’avoir à remplacer les dents extraites. Radiographies : (A) Avant les extractions. (B) Après l’orthodontie, une fois les espaces fermés (côté gauche). Pour voir ce cas traité.
Pour voir le cas ci-haut du une fois traité.

Autre exemple de fermeture d’un espace important ayant évité la nécessité de remplacer une dent chez une jeune femme de 24 ans.

(A et C) Espace de 12 mm laissé vacant par l’extraction d’une molaire supérieur gauche plusieurs années auparavant. (B et D) Après la fermeture orthodontique de l’espace. Une section de fil est fixée sur la surface des dents de part et d’autre de l’endroit où était l’espace pour éviter une réouverture de l’espace pendant les premiers mois de rétention.

(A) Exemples de mini-vis d’ancrage (flèches jaunes) utilisées pour fermer des espaces inférieurs en avançant les deuxièmes molaires (flèches bleues) à l’aide d’un ressort attaché directement sur les mini-vis (ancrage direct). (B) Radiographie montrant la mini-vis bien placée dans l’os alvéolaire. La vis est bien placée entre les racines des deux dents mais l’angle de prise de la radiographie peut laisser croire que la vis est très près d’une racine, ce qui n’est pas le cas.
Redressement de molaires avec des mini-vis
Il est parfois indiqué de faire des corrections limitées et l’utilisation de mini-vis d’ancrage temporaire peut permettre d’utiliser une mécanique simple et efficace pour effectuer ces mouvements dentaires.
Le redressement de molaires basculées vers l’avant est un bon exemple comme le démontre les exemples suivants :
Cas 1 : Femme de 60 ans devant faire refaire ses prothèses dentaires (plusieurs dents manquantes). Le dentiste désire faire redresser la molaire inférieure droite (flèches) afin que cette dent offre un meilleur support pour la prothèse.

(A, B) Condition avant le redressement de la molaire. (C) Mini-vis (recouverte de colle pour retenir un fil), quelques boîtiers et un élastique sont tout ce qui sera nécessaire pour redresser la molaire.
Cas 2 : Garçon de 18 ans ayant une excellente occlusion ne nécessitant pas d’orthodontie globale mais dont la deuxième molaire inférieure droite est incluse, bloquée, basse et commence à carier. Cette dent, qui sort normalement vers l’âge de 12 ans, ne sortira pas d’elle-même.
Rétraction et intrusion de dents
- Lorsqu’une dent n’a pas d’antagoniste ou contact opposée, elle tend à descendre ou s’allonger avec le temps (extrusion).
- Les mini-vis nous offrent une nouvelle façon de « remonter » ces dents en y attachant des élastiques ou ressorts.
- Selon la position de la vis elle peut être utilisée pour effectuer plusieurs mouvements en même temps, ce qui la rend très versatile.

(A) Mini-vis d’ancrage utilisées pour remonter vers le haut (intrusion) des dents qui étaient descendues avec les années suite à la perte d’une dent opposée (flèches rouges : extrusion). (B) Des ressorts accrochés sur la vis et l’implant exercent des forces dans les directions de mouvement désirées (flèches bleues) et permettent de reculer et d’intruder les dents.
Intrusion/ingression de dents
Caractéristique du cas :
- Homme de 47 ans avec une occlusion relativement acceptable. Le dentiste désire réparer une molaire inférieure qui a une fracture de la couronne mais la dent opposée s’est allongée (éruption) contre la dent inférieure rendant toute restauration acceptable impossible.
- Le dentiste désire faire « remonter » (intruder) la dent supérieure pour lui permettre de réparer convenablement la molaire inférieure endommagée à l’aide d’une couronne.
- Le seul traitement effectué fut l’intrusion de la dent supérieure à l’aide de mini-vis d’ancrage, un ressort et des élastiques. Aucune « broche » ne fut utilisée.
- Durée de la correction : 5 mois.

(A) Deuxième molaire supérieure qui est descendue (flèche) contre la molaire inférieure endommagée. (B) 2 mini-vis ont été utilisées, une de chaque côté de la dent, pour servir d’ancrage à un ressort qui « remontera » la dent. (C) Vue à l’aide d’un miroir qui montre les 2 vis, une du côté de la joue et l’autre du côté du palais (flèches). (D) Un élastique peut aussi être utilisé pour exercer la force nécessaire à intruder la dent.
Caractéristique du cas :
- Femme de 53 ans ayant perdu une molaire inférieure. Ceci a permis à la molaire opposée de d’allonger dans l’espace inférieur.
- Des corrections globales à l’aide de « broches » ont été faites pour corriger la malocclusion mais l’intrusion de la molaire supérieure a été obtenue à l’aide de 2 mini-vis et d’un ressort. Ceci permettra au dentiste de remplacer la dent inférieure manquante par un pont ou un implant dentaire.

(A) Condition initiale avec la molaire supérieure allongée. (B) Mini-vis d’ancrage et ressort utilisés pour « remonter » la dent. (C) Vue permettant de voir les 2 vis
➡ Pour en savoir plus sur ce cas

(A) Les molaires supérieures n’ayant pas d’appui se sont allongées au delà du plan de l’arcade supérieure (ligne bleue). (B) Après les corrections, les molaires ont été « remontées » à un niveau normal qui permettra une restauration adéquate de l’espace édenté inférieur. Les boîtiers et vis d’ancrage sont maintenus en place pour stabiliser les dents qui n’ont pas d’appui inférieur.

(A) Molaire supérieure qui est descendue dans l’espace d’extraction à l’arcade inférieure (flèche). (B) Pose de la mini-vis d’ancrage. (C et D) Mini-vis en position avec un ressort qui vise à ‘intruder » ou remonter la molaire.
Correction d’un sourire gingival sévère

Correction d’un sourire gingival sévère (10 mm de gencive apparente) à l’aide de mini-vis d’ancrage et sans chirurgie. (A) Sourire gingival avant l’ingression (intrusion) des dents. (B) Après le traitement; le sourire gingival est disparu. (C et D) mini-vis d’ancrage temporaire furent utilisées pour « remonter » les dents supérieures. (E) Occlusion au début du traitement, (F) à la fin du traitement et (G) après des retouches à la gencive et une facette sur l’incisive supérieure droite. Gracieuseté de Dr John Graham.
➡ Pour en savoir plus sur ce cas
➡ Pour voir comment les mini-vis d’ancrage peuvent à corriger une béance antérieure.
Protraction de dents et mâchoire – (Déficience maxillaire, Classe 3)
- L’utilisation de mini-vis ancrées dans l’os du palais permet d’y accrocher des ressorts qui exercent une traction vers l’avant. Ceci permet « d’avancer » le maxillaire et d’obtenir un meilleur équilibre entre les mâchoires.
- Dans certains cas de Classe 3, cette approche peut être une alternative à une chirurgie d’avancement maxillaire en permettant d’obtenir une relation fonctionnelle et esthétique entre les dents antérieures.

Utilisation de 2 mini-vis d’ancrage temporaire au palais. Les ressorts entre les vis et l’appareil exercent une force vers l’avant (flèches) qui déplace les dents et l’os du maxillaire. La disposition asymétrique des crochets et ressorts permet d’exercer une force différente de chaque côté. © www.ortholemay.com

(A) Immédiatement après la pose de l’appareil de traction ancré à 2 mini-vis par des ressorts. La flèche indique la distance à « parcourir ». (B) Après 5 semaines, les dents et l’appareil se déplacent vers l’avant. Ceci est visible par la distance entre l’appareil et les mini-vis qui diminue. (C) Après 5 mois, l’appareil est encore plus proche des vis. (D) à 9 mois, l’avancement est complété et l’appareil touche maintenant aux mini-vis (flèche).
Extrusion dentaire, égression ou éruption forcée
Utilisation de mini-vis d’ancrage comme ancrage pour faire sortir (égression dentaire ou éruption forcée) une dent sans utiliser les dents adjacentes.
Dans le cas ci-dessous, un patient de 33 ans qui avait une bonne occlusion esthétique et fonctionnelle a reçu un coup ayant fracturé sa latérale supérieure gauche. Le dentiste généraliste devant restaurer cette dent désirait la faire descendre ou l’égresser de 2-3 mm pour que le ligne de fracture de la dent ne soit plus sous la gencive et permette de faire une meilleure restauration (couronne).
(A) La latérale supérieure gauche (*) fracturée sous le niveau de gencive a été réparée temporairement par le dentiste généraliste. La ligne pointillée montre la relation entre le niveau de gencive de la centrale, la latérale et la canine avant le début de l’égression.
(B) Deux mini-vis d’ancrage temporaires sont utilisées pour supporter un ressort qui fera descendre la dent progressivement de quelques millimètres. Une telle approche permet d’éviter de s’attacher ou de s’ancrer aux autres dents dans une situation ou le reste de l’occlusion est acceptable. Ceci évite alors qu’il y ait des mouvements indésirables sur les dents que l’on en désire pas déplacer. La latérale a été meulée (raccourcie) pour réduire sa longueur en prévision du mouvement vertical anticipé et éviter ainsi qu’il y ait une « collision » avec les dents opposées. La flèche indique la direction du mouvement prévu.
(C) Progression de l’extrusion après quelques semaines. Le ressort est « activé » à intervalle réguliers (aux 2-3 semaines) jusqu’à ce que la position verticale finale soit obtenue. Ceci est confirmé par la prise de radiographie et par l’évaluation clinique du dentiste généraliste qui fera la restauration (couronne).
(D) À la fin du mouvement , on peut apprécier la quantité d’éruption ou d’égression obtenue en comparant le niveau de la gencive de la latérale à celui des dents adjacentes et de la ligne pointillée. Une fois la quantité d’égression obtenue, le tout est immobilisé 4-6 semaines avant d’enlever l’appareillage pour faire la restauration. À noter qu’il est souvent nécessaire d’ajuster le niveau et le contour de la gencive qui a suivi le mouvement vertical de la dent égressée. Ceci peut nécessiter d’enlever un peu de gencive (gingivectomie) et d’os alvéolaire (alvéoplastie). Cette procédure simple est faite sous anesthésie locale.
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➡ Dernière mise-à-jour : 2017-05-26 à 17:42:45 © Jules E. Lemay, www.ortholemay.com – Tous droits réservés / All rights reserved Publié le : Sep 7, 2009 @ 11:07 |